L'Oeil du Xeul
"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde
Qui êtes-vous ?
- Nom : LeXeul
- Lieu : Paris, France
Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.
29 juin 2007
L'info vient d'un des nombreux blogs de Russell Davies, planneur stratégique es Wieden&Kennedy.
Soit dit en passant, je suis toujours étonné par la disparité de la relation planneur-blog entre la France et l'Angleterre. Là-bas, des dizaines et des dizaines de planneurs réputés (aller voir ce blog ci de Russell et la rubrique All the planners à gauche) ont un ou plusieurs blogs, et sont pour la plupart engagés dans des communautés virtuelles ou pas, d'échanges d'idées. En France, les planneurs ayant un blog - à ma connaissance, doivent se compter sur les doigts d'un manchot! C'est peut être pas un hasard si l'Angleterre reste le berceau de la profession et de sa reconnaissance. Bref, c'est pas le sujet...Donc le sujet du jour, c'est la sortie de l'iPhone (merci à Gizmodo pour la compilation des avis sur la bête) ce vendredi aux USA. Pas très étonnant, allez-vous me dire.
Alors précisons le sujet, c'est celui du phénomène de queue lié à la sortie de l'Apple mobile.Aujourd'hui, l'art de la queue est un exercice imposé et marketé à l'occasion de toutes les sorties de produits qui se respectent.
On en connait aussi des variantes, comme celle de faire la queue pour se procurer l'objet tant désiré et le détruire violemment sous l'oeil consterné des fans.Pour l'iPhone, les journaux/blogs ont aussi relaté comment le nec plus ultra était de payer quelqu'un pour faire la queue à sa place (un peu comme les jeux vidéos en Chine).
Mais la queue version Russell, c'est la démarche initiée par Johnny Vulkan, qui bosse à NY dans l'agence de pub Anomaly. Lui aussi fait la queue depuis le 26 juin pour être le premier à obtenir auprès du magasin Apple de Soho le précieux iPhone.Mais ce premier iPhone vendu changera rapidement de main car il sera mis en vente sur ebay et les bénéfices iront à l'association Keep a child Alive dont la mission est de mettre à disposition des enfants africains atteint du Sida des traitements antiviraux.
Voilà, c'est pas plus compliqué que celà, mais ça donne tout de suite plus de sens à l'idée de faire la queue pour se procurer un produit que l'on trouvera les 364 jours restants de l'année dans tous les bons magasins...
ci-dessous une pub faite par l'agence.28 juin 2007
Une puissance informatique toujours plus électrique ?
Un bon papier dans Le Monde du weekend dernier revient sur l’inquiétante surchauffe énergétique de l’informatique mondiale.
Entre 2000 et 2005 nous dit l’article, la consommation électrique des centres informatiques à doublé, pour atteindre 45 milliards de kwh. A titre de comparaison, la consommation moyenne d’un ordinateur lambda (autrement dit PC) est de 361 kwh.
Les raisons sont de plusieurs ordres. Bien évidemment, le développement mondial des réseaux informatiques, l’essor d’Internet, la puissance des réseaux et serveurs nécessaires aux géants de l’Internet, Google, Yahoo!, Microsoft et consorts.
Mais surtout, l’ordinateur est loin d’être un exemple d’efficacité énergétique. Ce n’est pas encore le cas de la bonne vieille ampoule à filament (dont 95% de l’énergie consommée est dissipée en chaleur…) mais d’après les experts cités dans l’article, « un PC gâche environ la moitié de son énergie, et un serveur en gaspille un tiers » […] « le plus gros de l’électricité qui le nourrit est relâché sous forme de chaleur, de bruit et de lumière ». Le PC, un grand ami du développement durable. Rajoutez y un écran plat (qui consomme davantage qu’un bon vieux tube cathodique), installez Google en page d’accueil et c’est le jackpot !
Mais alors, serait-on bêtement tenté de se dire, pourquoi les ordinateurs et autres serveurs consomment-ils autant ?
Et bien tout simplement et jusqu’à très récemment, l’efficacité énergétique de toutes ces machines a été le cadet des soucis des géants du secteur, préférant et de loin se concentrer sur la loi de Moore, qui voyait la puissance de calcul doubler chaque année et le prix baisser en proportion similaire. Mais aussi par préférence de solutions d’achat à court terme en privilégiant les produits les moins chers, qui sont rarement les moins énergétivores. Sans parler des dépenses de climatisation pour rafraîchir toutes ces puces qui s’échauffent.
C’est donc le fantastique essor d’Internet (flux de communication, de données et contenus) qui oblige désormais les grands du secteur à réfléchir à la recherche de solutions.
Au programme, implantation des serveurs informatiques à proximité des sources mêmes de production électrique (centrales, barrages, etc) comme le font Microsoft ou Google (qui développe également des solutions liées à l’énergie solaire. Les grandes entreprises informatiques se sont elles rassemblées pour trouver des façons de fabriquer des ordinateurs plus économes. Nous n’en sommes qu’au début de la réflexion.
Et peut être que si Microsoft développait des systèmes un peu moins lourdingues et plus efficients (95% du parc mondial), les ordinateurs auraient besoin de moins de puissance de traitement.
En visuel, c’est tout simplement l’ADN de mon blog, classe non ?
Entre 2000 et 2005 nous dit l’article, la consommation électrique des centres informatiques à doublé, pour atteindre 45 milliards de kwh. A titre de comparaison, la consommation moyenne d’un ordinateur lambda (autrement dit PC) est de 361 kwh.
Les raisons sont de plusieurs ordres. Bien évidemment, le développement mondial des réseaux informatiques, l’essor d’Internet, la puissance des réseaux et serveurs nécessaires aux géants de l’Internet, Google, Yahoo!, Microsoft et consorts.
Mais surtout, l’ordinateur est loin d’être un exemple d’efficacité énergétique. Ce n’est pas encore le cas de la bonne vieille ampoule à filament (dont 95% de l’énergie consommée est dissipée en chaleur…) mais d’après les experts cités dans l’article, « un PC gâche environ la moitié de son énergie, et un serveur en gaspille un tiers » […] « le plus gros de l’électricité qui le nourrit est relâché sous forme de chaleur, de bruit et de lumière ». Le PC, un grand ami du développement durable. Rajoutez y un écran plat (qui consomme davantage qu’un bon vieux tube cathodique), installez Google en page d’accueil et c’est le jackpot !
Mais alors, serait-on bêtement tenté de se dire, pourquoi les ordinateurs et autres serveurs consomment-ils autant ?
Et bien tout simplement et jusqu’à très récemment, l’efficacité énergétique de toutes ces machines a été le cadet des soucis des géants du secteur, préférant et de loin se concentrer sur la loi de Moore, qui voyait la puissance de calcul doubler chaque année et le prix baisser en proportion similaire. Mais aussi par préférence de solutions d’achat à court terme en privilégiant les produits les moins chers, qui sont rarement les moins énergétivores. Sans parler des dépenses de climatisation pour rafraîchir toutes ces puces qui s’échauffent.
C’est donc le fantastique essor d’Internet (flux de communication, de données et contenus) qui oblige désormais les grands du secteur à réfléchir à la recherche de solutions.
Au programme, implantation des serveurs informatiques à proximité des sources mêmes de production électrique (centrales, barrages, etc) comme le font Microsoft ou Google (qui développe également des solutions liées à l’énergie solaire. Les grandes entreprises informatiques se sont elles rassemblées pour trouver des façons de fabriquer des ordinateurs plus économes. Nous n’en sommes qu’au début de la réflexion.
Et peut être que si Microsoft développait des systèmes un peu moins lourdingues et plus efficients (95% du parc mondial), les ordinateurs auraient besoin de moins de puissance de traitement.
En visuel, c’est tout simplement l’ADN de mon blog, classe non ?
27 juin 2007
Qui bientôt aura encore besoin d'une agence de pub ?
Le Festival de Cannes qui vient de s’achever était l’occasion pour les participants de confronter leurs points de vue sur la nécessaire révolution que doivent effectuer les agences de publicité : nouvel environnement médiatique, nouveau pouvoir ou plutôt contre-pouvoir des consommateurs, nouveau champ concurrentiel (les géants d’Internet, les régies médias – voir le lancement de la Twingo gagnée par Aegis et enfin les médias eux-mêmes).
Bref, tout un tas de facteurs qui devraient inciter les acteurs du secteur à échanger et partager leurs points de vue.
Et bien non, et c’est en tout l’avis du correspondant d’Adage qui était à Cannes et y a suivi le débat sur la nécessaire réinvention des agences de pub. D’après lui, et vous pouvez lire ici son point de vue, la plupart des participants en sont restés à l’exercice obligé du change or die…
Peu d’échanges, ou alors de banalités, bref chacun reste dans son pré carré et surtout, éviter de dire quoi que ce soit qui pourrait servir un concurrent.
Pendant ce temps, les nouveaux acteurs du marché avancent à marche forcée…
Le visuel a été réalisé par feu l’agence HHCL qui avant beaucoup de monde, avait compris les nouveaux enjeux de communication de marques. Plus d’infos sur Wikipedia pour les amateurs. On peut aussi aller lire l’interview donnée par Lee Clow (créateur de la pub Mac 1984) à Bob Garfield, d’Adage.
Bref, tout un tas de facteurs qui devraient inciter les acteurs du secteur à échanger et partager leurs points de vue.
Et bien non, et c’est en tout l’avis du correspondant d’Adage qui était à Cannes et y a suivi le débat sur la nécessaire réinvention des agences de pub. D’après lui, et vous pouvez lire ici son point de vue, la plupart des participants en sont restés à l’exercice obligé du change or die…
Peu d’échanges, ou alors de banalités, bref chacun reste dans son pré carré et surtout, éviter de dire quoi que ce soit qui pourrait servir un concurrent.
Pendant ce temps, les nouveaux acteurs du marché avancent à marche forcée…
Le visuel a été réalisé par feu l’agence HHCL qui avant beaucoup de monde, avait compris les nouveaux enjeux de communication de marques. Plus d’infos sur Wikipedia pour les amateurs. On peut aussi aller lire l’interview donnée par Lee Clow (créateur de la pub Mac 1984) à Bob Garfield, d’Adage.
26 juin 2007
La transition Verte
Développement durable, responsabilité sociale des entreprises, Green power, éthique…
Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner ce qui est désormais plus qu’une mode mais sans doute le nouvel environnement social et consumériste dans lequel les sociétés devront évoluer.
Mais au-delà des postures d’intention, qu’en est-il des actes ? Tant chez les entreprises que chez les consommateurs.
Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner ce qui est désormais plus qu’une mode mais sans doute le nouvel environnement social et consumériste dans lequel les sociétés devront évoluer.
Mais au-delà des postures d’intention, qu’en est-il des actes ? Tant chez les entreprises que chez les consommateurs.
Un article du Monde, titré « La vague écolo gagne tous les secteurs de l’économie » fait le point sur les dernières initiatives en la matière. Ainsi qu'un autre hier et titré "les createurs publicitaires se mettent au vert et à l'environnement"
De la Caisse d’Epargne qui s’engage dans une politique de notation de ses produits financiers en fonction de leur empreinte écologique à la SNCF qui met en ligne un « écocomparateur » des volumes de C02 émis en fonction du mode de transport utilisé (forcément à l’avantage du TGV, un peu comme le site de Leclerc…).
Il devient donc difficile de faire la différence entre ce qui relève du pur habillage cosmétique de stratégie marketing et ce qui relève de véritables projets d’entreprises à long terme.
Ce qui est sûr, c’est que les ONG et autres associations de consommateurs sont toujours plus vigilants sur ces sujets et disposent aujourd’hui de caisses de résonance médiatique qui n’existaient pas il y a dix ans.
De son côté, la société AddedValue s’est penché sur les rapports qu’entretiennent les consommateurs avec la consommation éthique. Ainsi que sur leur perception de la réalité de l’engagement des marques sur ces sujets. On peut lire ici et en anglais, une synthèse de l’étude.
Côté français, c’est le BVP, en proie à une contestation croissante de la réalité de son rôle de « gendarme » de la publicité (voir la création de l’Observatoire Indépendant de la publicité par le Collectif des Amis de la Terre), qui a sorti récemment une étude, en partenariat avec l’Ademe sur le thème « La publicité est-elle respectueuse du développement durable ? ». D’après les résultats en question, oui. Je ne suis pas sûr que la crédibilité du BVP en sorte grandi.
Et pour finir, deux intéressantes initiatives récentes lancées par des marques.
Nokia et Vodafone se sont associés pour créer un site, ShareIdeas, destiné à rassembler et propager auprès des ONG toutes les idées et projets qui permettent de valoriser les utilisations du téléphone mobile à des fins sociales et environnementales. Présenté sous forme de wiki collaboratif, le site aborde six thèmes différents. Une initiative qui n’est pas dénuée d’intérêt en termes d’image pour Nokia et Vodafone, mais qui va au-delà du pur discours d’intention pavé de belles images.
Autre initiative, peut-être encore plus intéressante, celle de Stonyfield Farm, cette petite marque laitière US bio, qui a été depuis rachetée par Danone (la marque française des Deux Vaches reprend leur stratégie). La marque est à l’origine de la création d’une ONG, Climate Counts, qui vise à rassembler marques et consommateurs autour de la lutte contre les changements climatiques. Comment ? En donnant la possibilité aux consommateurs d’avoir une meilleure connaissance de ce que font – ou pas les marques pour lutter contre ces phénomènes, dans leurs environnements industriels et commerciaux respectifs. Ainsi le site permet d’accéder à un bilan chiffré par marque qui mesure leurs efforts sur quatre plans : empreinte écologique, impact sur le réchauffement climatique, lobbying ou pas contre le protocole de Tokyo et enfin la façon dont ils présentent ces points dans leur communication.
Bien évidemment, toutes ces actions sont menées en ligne, renforçant un peu plus l’idée que le online va prendre chaque jour un peu plus une place prépondérante dans les stratégies de communication et d’action des grandes entreprises.
Et pour finir, une pub pour les jeunes moins djeuns!
25 juin 2007
Secret Castaldi, la Story
Moi je dis, la tête de gondole sur TF1, elle est vraiment pas fraîche !
Samedi soir, c’était donc la première de Secret Story.
Une arrivée des candidats écologiquement correcte en Hummer.
Des vigiles façon Carrefour, une montée des marches à la Cannes sur mer, des faux photographes en bois pour immortaliser une brochette de tocards, un grand moment télévisuel !
Des secrets lourdement gardés : flic strip teaser, enfant de star, changement de sexe, régime express de 50 kg, communication avec les extra-terrestres, mariés mais bientôt séparés, je suis naturiste, heu non, peut être playmate finalement…Du Détective magazine comme on en fait plus.
Un casting de stars, des jumelles qui sont trois « Y’a pas de soucis, mentir ça nous connaît » et souhaitent devenir professeur des écoles !
Des filles qui sont toutes frappées du syndrome du remonté de Top. Un vrai bonheur.
Erwan, alias Cagoule Man, tout schuss from Chambéry. L’homme qui se pose trop de questions, le Michel Foucault de la télé-réalité !
Tatiana qui fait des pubs parfum très désodorisantes. Moments choisis. « Tatiana, d’où vient ce désir d’exposer ta féminité », « J’étais ni homme ni femme », « Tatiana, on a l’impression que vous avez fait ça toute votre vie, monter des marches ». Oui, chambre 103…
Un Frenchie à Londres, qui passe allégrement du standard du resto au service en salle.
Un basketteur aux faux airs de Tony Parker.
Sur le plateau, tous les candidats sont invités à s’installer –sic sur le carré bleu, le carré bleu il a dit Castaldi!
Y’a aussi Sophie Bouchon, l'assistante spécialiste en bouchage d’oreilles.
Et Castaldi, d’une bêtise absolue. Qui réussit une bourre dès le premier tour, léger blanc en direct alors qu’il s’emmêle dans les secrets. On s’amuse comme des fous.
Stop, on éteint tout !
Nonce, réveille-toi, flingue moi tout ça !
22 juin 2007
Le blues du panneau
En septembre dernier, le nouveau maire de Sao Paulo décretait l'interdiction de la publicité sur panneaux extérieurs dans la ville. Au nombre de 8000 et pour une bonne partie implantés illégalement, leur probable suppression suscita bien évidemment de vives protestations de la part des associations professionnelles d'annonceurs, qui crièrent au fascisme et annoncèrent des cohortes de licenciements. Neuf mois après, où en est-on ? Le magazine BusinessWeek revient dans un long article sur le sujet et livre ses conclusions. Avec des bons et des moins bons côtés. De son côté, le photographe Tony De Marco s'est lancé dans un travail de recensement de ces squelettes de panneaux publicitaires.
J'évoquais lundi dernier les décisions prises par Kellog's sur sa politique publicitaire vis-à-vis des enfants. Un autre géant du secteur, Nestlé, vient de sortir une nouvelle pub pour Nesquick (qui perd au passage 25% de sucre), que je trouve assez choquante. Surfant allégrement sur l'idée que les enfants n'aiment pas forcément ce qui est censé être bon pour leur santé, la pub est un hymne au nutritionnellement incorrect. Volonté affichée de s'inscrire à contre-courant de l'évolution de plus en plus perceptible de la position des grands de l'agroalimentaire sur ces sujets ? Je n'en sais rien mais ne serais pas étonné que cette pub déclenche des retours de bâton assez violents contre Nestlé. A suivre. La pub est visible ci-dessous. Qu'en pensez vous ?
21 juin 2007
Luxe Attack
J’étais mardi matin au Musée d’Art Moderne pour y écouter Li Edelkoort, invitée par le groupe Marie Claire.
La grande papesse des tendances y proposait un panorama visuel, intitulé « L’art d’être et de devenir », ou sa propre perception des évolutions à venir dans l’univers féminin.
Un thème décliné en sept parties, brillamment illustré et accompagné d’une bande-son digne d’un défilé de mode.
En vrac et en résumé, une consommatrice qui deviendrait « la commissaire de sa propre vie », le retour du « bonheur de vivre » pour éclipser la morosité de ces dernières années, la recherche de bien-être comme « facteur de décision touristique », l’importance du « vivre acoustique, unplugged »…
Autre info d’importance, le hibou serait le volatile de l’année ! Revenant d’Art Basel, Li Edelkoort expliquait avoir vu au minimum une dizaine de représentations variées de l’oiseau de nuit.
Enfin, Li Edelkoort a expliqué en quoi l’offre actuelle de produits de luxe ne correspondait plus à la demande. Face à une explosion du nombre de nouveaux riches, l’offre ne suit plus et n’offre pas assez de produits uniques, de réelle qualité, bref des produits qui peuvent réellement incarner les valeurs intrinsèques au luxe. L’exercice de haute voltige permanent de la plupart des marques qui font le grand écart entre produits masstige et vrai luxe, devient périlleux. Perte d’identité, luxe jetable, dénaturation des valeurs liées au luxe, atteintes à l’image de la marque…Quand tout le monde ou presque peut arborer du luxe à bas coût, que restent-ils aux vrais riches ? Un bon papier explique ainsi que l’ultra-luxe est le nouveau luxe.
Je finirais ce post avec deux infos diamétralement opposées. Le Grand Prix Outdoor du Festival de Cannes a été attribué à la campagne sud-africaine de NedBank, avec son panneau solaire. J’en suis d’autant plus content que j’avais relaté l’initiative dans un post, en en soulignant l’aspect novateur et réellement utile.
Et pour revenir à ce monde de luxe, on peut aller voir le dernier défilé (épisode 2)organisé par Lagerfeld pour Chanel à Los Angeles, dans un environnement très particulier. On aime ou pas, mais je trouve l’idée brillante, et habilement diffusée sous forme de feuilleton vidéo. La fameuse marque média…
Un thème décliné en sept parties, brillamment illustré et accompagné d’une bande-son digne d’un défilé de mode.
En vrac et en résumé, une consommatrice qui deviendrait « la commissaire de sa propre vie », le retour du « bonheur de vivre » pour éclipser la morosité de ces dernières années, la recherche de bien-être comme « facteur de décision touristique », l’importance du « vivre acoustique, unplugged »…
Autre info d’importance, le hibou serait le volatile de l’année ! Revenant d’Art Basel, Li Edelkoort expliquait avoir vu au minimum une dizaine de représentations variées de l’oiseau de nuit.
Enfin, Li Edelkoort a expliqué en quoi l’offre actuelle de produits de luxe ne correspondait plus à la demande. Face à une explosion du nombre de nouveaux riches, l’offre ne suit plus et n’offre pas assez de produits uniques, de réelle qualité, bref des produits qui peuvent réellement incarner les valeurs intrinsèques au luxe. L’exercice de haute voltige permanent de la plupart des marques qui font le grand écart entre produits masstige et vrai luxe, devient périlleux. Perte d’identité, luxe jetable, dénaturation des valeurs liées au luxe, atteintes à l’image de la marque…Quand tout le monde ou presque peut arborer du luxe à bas coût, que restent-ils aux vrais riches ? Un bon papier explique ainsi que l’ultra-luxe est le nouveau luxe.
Je finirais ce post avec deux infos diamétralement opposées. Le Grand Prix Outdoor du Festival de Cannes a été attribué à la campagne sud-africaine de NedBank, avec son panneau solaire. J’en suis d’autant plus content que j’avais relaté l’initiative dans un post, en en soulignant l’aspect novateur et réellement utile.
Et pour revenir à ce monde de luxe, on peut aller voir le dernier défilé (épisode 2)organisé par Lagerfeld pour Chanel à Los Angeles, dans un environnement très particulier. On aime ou pas, mais je trouve l’idée brillante, et habilement diffusée sous forme de feuilleton vidéo. La fameuse marque média…
20 juin 2007
D'une chaîne à l'autre
J'ai toujours eu un faible pour les environnements industriels: usines, tuyauteries en tous genres, chaînes de montage...Une espèce de fascination visuelle pour ces serpents de mer industriels, un hymne à la mécanisation dans lequel la matière humaine, l'homme, devient presque secondaire. On peut presque parler d'une certaine poésie mécanique. Sans oublier pour autant toutes les souffrances physiques et psychologiques qui sont liées à ces environnements de travail. D'autres aussi éprouvent cette attirance et en ont fait le sujet de leurs travaux..
De nombreux artistes se sont penchés sur le sujet. Les époux Becher qui se concentrent depuis plus de quarante ans sur le patrimoine industriel, avec une affection particulière pour les chateaux d'eau. Mais aussi François Bon, qui a su préserver, avant sa destruction (que je regrette), la mémoire visuelle des usines Renault sur l'Ile Seguin à Billancourt. Ou encore le photographe allemand Thomas Ruff et son travail autour des machines outils. On peut aussi rappeler les deux films récents autour de l'industrialisation de l'agroalimentaire: Notre pain quotidien et We feed the World.
Voilà, tout ça pour dire que j'était content de découvrir hier ce post d'InfluxInsights qui rassemble des vidéos, trouvées sur Youtube, qui viennent rappeler combien dans ce monde où tout se dématérialise que " Sometimes, working in marketing, it's easy to forget the hard work that goes into making stuff". Ci-dessous, une séquence autour de la fabrication de la Modus.
De nombreux artistes se sont penchés sur le sujet. Les époux Becher qui se concentrent depuis plus de quarante ans sur le patrimoine industriel, avec une affection particulière pour les chateaux d'eau. Mais aussi François Bon, qui a su préserver, avant sa destruction (que je regrette), la mémoire visuelle des usines Renault sur l'Ile Seguin à Billancourt. Ou encore le photographe allemand Thomas Ruff et son travail autour des machines outils. On peut aussi rappeler les deux films récents autour de l'industrialisation de l'agroalimentaire: Notre pain quotidien et We feed the World.
Voilà, tout ça pour dire que j'était content de découvrir hier ce post d'InfluxInsights qui rassemble des vidéos, trouvées sur Youtube, qui viennent rappeler combien dans ce monde où tout se dématérialise que " Sometimes, working in marketing, it's easy to forget the hard work that goes into making stuff". Ci-dessous, une séquence autour de la fabrication de la Modus.
19 juin 2007
Le plein d'effort, svp.
(visuel nouvelle vague pour une station chic de ski aux USA)
Effort : terme démodé, politiquement incorrect, qui laisserait supposer qu’il suffit de se lever tôt pour gagner plus.
Et gagner plus...pour consommer plus.
Mais consommer, c’est fatiguant, c’est bien connu.
Alors, nos amis américains travaillent d’arrache-pied pour réduire les efforts passés à consommer.
Dernière illustration en date, trouvée ni sur Blastblog ni sur TrendHunter et encore moins chez Colette, mais chez LSA, le magazine de la grande consommation.
Il s’agit du AutoCart Drive-Thru SuperCenter. Comment, c’est pas clair ! Vous n’avez donc pas fait Wall Street English ?
Le ACDTSC (vive les acronymes) est le dernier avatar dans la longue histoire d’amour entre supermarchés et autos.
Le concept ? Laissons la parole aux experts : « les partisans du moindre effort feront les courses de leur voiture, et ce avec un écran tactile posé sur le volant, et relié à une soixantaine de bornes, pour commander et payer les produits…que des tapis roulants déposeront à leurs roues ».
Elle est pas belle la vie ?
Notre vie vaut ce qu’elle a coûté d’efforts, disait Mauriac…
Allez, une petite saga japonaise, qui eux savent ce qu’effort veut dire.
18 juin 2007
Fort en céréales !
Parfois l’actualité nous offre des télescopages intéressants.
Les Echos de vendredi dernier reviennent sur une initiative de l’agence de pub Leo Burnett, qui a lancé en collaboration avec BVA, un Observatoire du courage des marques.
L’objectif est d’évaluer « la performance des marques sous un nouvel angle : le taux de courage, fondé sur les scores d’engagement, de mobilisation et de surprise ».
J’invite ceux qui sont intéressés par les résultats de l’étude à se reporter à l’article des Echos, car ce n’est pas le sujet qui m’intéresse aujourd’hui.
Non, ce qui m’intéresse, c’est la mise en perspective de cette notion de « courage » des marques avec les mésaventures de Kellog’s.
Pour ceux qui ne seraient pas au courant, le N° 1 mondial des céréales vient d’annoncer jeudi dernier deux grandes actions.
Un, la compagnie va arrêter de faire de la publicité auprès des moins de 12 ans pour tous ses produits qui ne rentrent pas dans sa nouvelle politique nutritionnelle. Près de la moitié des produits Kellog’s seraient concernés…Pour être plus concret et d’après Adage, 27% des dépenses publicitaires de Kellog’s aux Usa visent des enfants de moins de 12 ans. Soit environ 200 millions de $. 200 millions qui servent à promouvoir des produits alimentaires qui ne sont pas toujours synonymes d’équilibre nutritionnel.
L’autre grande annonce de Kellog’s est de supprimer l’utilisation de licences pour tous ses produits ne respectant pas sa nouvelle charte nutritionnelle. Ainsi, en France, les céréales Smack risquent de perdre leur licence Shrek, pour cause de trop-plein de sucre.
La grande question est donc : est-ce le « courage » de Kellog’s qui les a amené à faire évoluer leur politique nutritionnelle ?
La réponse tient en un mot, non.
Si Kellog’s change ainsi de position, ce n’est pas par courage ou responsabilité sociale, c’est uniquement dû à la pression des groupes de consommateurs américains. Et par la crainte de voir rapprocher à grande vitesse des procès, pas forcément perdus d’avance, quoique, mais surtout dommageable en termes d’image.
Ce revirement est important car il met à mal la ligne de défense des grandes marques de l’agro-alimentaire : ce ne sont pas les produits qui causent l’obésité mais l’hygiène de vie, voire aux dernières nouvelles, la faute aux mauvais gênes…
L’obésité est un problème complexe, mais il devient difficile pour les marques de ne pas y reconnaitre leur part de responsabilité.
Changer de politique nutritionnelle, c’est donc admettre pour Kellog’s que ses produits sont trop sucrés, ou gras, ou salés. On peut rappeler qu’un jeune sur trois aux USA n’est pas dans un bon état physique.
Et quand on sait qu’en France, 82% des Français considèrent que « manger des corn-flakes et autre céréales contribue très largement à garantir un petit déjeuner équilibré »… (Vu dans un LSA de Mai à propos d’un sondage BVA, tiens encore eux !).
Pour en revenir au courage des marques, on peut donc affirmer sans grand risque qu’il est avant tout fonction des risques liés aux pressions qu’elles subissent et de leur impact sur leur image de marque. Ou pour les plus malignes, de l’anticipation de ces pressions.
Il n’est d’ailleurs pas besoin d’être très savant pour voir que ce sont les marques qui ont le plus été soumises à la pression d'opérations virulentes qui se distinguent par la suite en termes de responsabilité sociale (un constat particulièrement vrai dans le secteur du textile, avec les campagnes anti sweat-shops). Avis aux autres marques.
Les Echos de vendredi dernier reviennent sur une initiative de l’agence de pub Leo Burnett, qui a lancé en collaboration avec BVA, un Observatoire du courage des marques.
L’objectif est d’évaluer « la performance des marques sous un nouvel angle : le taux de courage, fondé sur les scores d’engagement, de mobilisation et de surprise ».
J’invite ceux qui sont intéressés par les résultats de l’étude à se reporter à l’article des Echos, car ce n’est pas le sujet qui m’intéresse aujourd’hui.
Non, ce qui m’intéresse, c’est la mise en perspective de cette notion de « courage » des marques avec les mésaventures de Kellog’s.
Pour ceux qui ne seraient pas au courant, le N° 1 mondial des céréales vient d’annoncer jeudi dernier deux grandes actions.
Un, la compagnie va arrêter de faire de la publicité auprès des moins de 12 ans pour tous ses produits qui ne rentrent pas dans sa nouvelle politique nutritionnelle. Près de la moitié des produits Kellog’s seraient concernés…Pour être plus concret et d’après Adage, 27% des dépenses publicitaires de Kellog’s aux Usa visent des enfants de moins de 12 ans. Soit environ 200 millions de $. 200 millions qui servent à promouvoir des produits alimentaires qui ne sont pas toujours synonymes d’équilibre nutritionnel.
L’autre grande annonce de Kellog’s est de supprimer l’utilisation de licences pour tous ses produits ne respectant pas sa nouvelle charte nutritionnelle. Ainsi, en France, les céréales Smack risquent de perdre leur licence Shrek, pour cause de trop-plein de sucre.
La grande question est donc : est-ce le « courage » de Kellog’s qui les a amené à faire évoluer leur politique nutritionnelle ?
La réponse tient en un mot, non.
Si Kellog’s change ainsi de position, ce n’est pas par courage ou responsabilité sociale, c’est uniquement dû à la pression des groupes de consommateurs américains. Et par la crainte de voir rapprocher à grande vitesse des procès, pas forcément perdus d’avance, quoique, mais surtout dommageable en termes d’image.
Ce revirement est important car il met à mal la ligne de défense des grandes marques de l’agro-alimentaire : ce ne sont pas les produits qui causent l’obésité mais l’hygiène de vie, voire aux dernières nouvelles, la faute aux mauvais gênes…
L’obésité est un problème complexe, mais il devient difficile pour les marques de ne pas y reconnaitre leur part de responsabilité.
Changer de politique nutritionnelle, c’est donc admettre pour Kellog’s que ses produits sont trop sucrés, ou gras, ou salés. On peut rappeler qu’un jeune sur trois aux USA n’est pas dans un bon état physique.
Et quand on sait qu’en France, 82% des Français considèrent que « manger des corn-flakes et autre céréales contribue très largement à garantir un petit déjeuner équilibré »… (Vu dans un LSA de Mai à propos d’un sondage BVA, tiens encore eux !).
Pour en revenir au courage des marques, on peut donc affirmer sans grand risque qu’il est avant tout fonction des risques liés aux pressions qu’elles subissent et de leur impact sur leur image de marque. Ou pour les plus malignes, de l’anticipation de ces pressions.
Il n’est d’ailleurs pas besoin d’être très savant pour voir que ce sont les marques qui ont le plus été soumises à la pression d'opérations virulentes qui se distinguent par la suite en termes de responsabilité sociale (un constat particulièrement vrai dans le secteur du textile, avec les campagnes anti sweat-shops). Avis aux autres marques.
Une compétition qui s'essouffle ?
Après Dove qui s’engage pour la diversité des beautés et représentations féminines.
Après Reebok qui prend le contrepied de Nike, en affirmant Run Easy.
Après Nintendo, qui avec sa Wii, sort de la surenchère permanente à la puissance des consoles.
C’est donc au tour de Nike de changer à son tour les règles du jeu : après l’apologie de la compétition permanente et du dépassement de soi, un de ses derniers spots annonce « I’m not a runner ».
Les marques deviendraient-elles de nouveaux moteurs de transgression ?
A voir ici, le site assez bluffant de TBWA Japon.
Après Reebok qui prend le contrepied de Nike, en affirmant Run Easy.
Après Nintendo, qui avec sa Wii, sort de la surenchère permanente à la puissance des consoles.
C’est donc au tour de Nike de changer à son tour les règles du jeu : après l’apologie de la compétition permanente et du dépassement de soi, un de ses derniers spots annonce « I’m not a runner ».
Les marques deviendraient-elles de nouveaux moteurs de transgression ?
A voir ici, le site assez bluffant de TBWA Japon.
14 juin 2007
13 juin 2007
So Watt ! / What Next ?
Je suis allé voir le week-end dernier l’expo qui se tient à l’Espace Electra : So Watt, du design dans l’énergie.
Dans un contexte de sensibilisation croissante des citoyens aux enjeux énergétiques, il est intéressant de voir les pistes exploitées pour permettre d’appréhender de façon physique le rapport à l’énergie et les possibilités d’économies qui y sont liés.
Initiée par Edf et sa cellule Design, l’expo propose un panorama international d’applications variées, de l’usage domestique aux questions de transport en passant par divers projets d’éclairage, autour des questions centrales de développement durable et d’économies d’énergies.
Ce qui m’a frappé à l’expo, c’est de constater le décalage entre une réalité qui en est au stade des prototypes et ce qui me semble être une forte attente chez les consommateurs : pouvoir disposer de ce type de produits. On aurait quasiment envie de repartir avec la moitié de ce qui est exposé !
Initiée par Edf et sa cellule Design, l’expo propose un panorama international d’applications variées, de l’usage domestique aux questions de transport en passant par divers projets d’éclairage, autour des questions centrales de développement durable et d’économies d’énergies.
Ce qui m’a frappé à l’expo, c’est de constater le décalage entre une réalité qui en est au stade des prototypes et ce qui me semble être une forte attente chez les consommateurs : pouvoir disposer de ce type de produits. On aurait quasiment envie de repartir avec la moitié de ce qui est exposé !
Intéressé plus particulièrement par une « multiprise coupe-veille » qui permet de rendre visible les consommations superflues de veilles d’appareils et d’éteindre automatiquement les appareils qui restent inutilement allumés, je me suis mis en contact avec le designer Gilles Lebey, en charge du projet en partenariat avec EDF, pour en savoir plus.
Les réponses de celui-ci sont particulièrement intéressantes au regard des enjeux actuels de communication des grands groupes, en particulier énergétiques.
Un, si ces objets sont encore à l’état de prototypes, c’est qu’ils sont encore nouveaux. A part les ampoules à basse consommation et les programmateurs électriques, il est vrai que le consommateur lambda a peu d’outils à portée pour gérer sa consommation électrique. Le marché propose donc peu de produits qui aident à gérer et/ou réduire sa consommation.
Avant d’envisager une phase de production/commercialisation (par Edf ou d’autres acteurs industriels), il apparaît donc nécessaire d’évaluer la sensibilité des consommateurs à ce type de produits.
Deux, ces objets sont souvent élaborés dans des environnements (Cellules design rattachées aux producteurs d’énergie) particuliers. Par exemple pour Edf, passer de la fourniture de services à la commercialisation de produits, représente un saut stratégique et idéologique important.
Cette exposition matérialise donc la volonté d’Edf de porter au regard du grand public les pistes de travail de designers autour de la notion de maîtrise énergétique. Et traduit par là son implication.
En termes de stratégie de communication, on peut en tirer l’enseignement suivant : les beaux discours sur le DD et la responsabilité sociale des entreprises ne suffisent pas. Il faut être en mesure d’apporter aux citoyens/consommateurs des preuves, services et objets qui soient à même d’incarner le positionnement et les valeurs de l’entreprise.Un, si ces objets sont encore à l’état de prototypes, c’est qu’ils sont encore nouveaux. A part les ampoules à basse consommation et les programmateurs électriques, il est vrai que le consommateur lambda a peu d’outils à portée pour gérer sa consommation électrique. Le marché propose donc peu de produits qui aident à gérer et/ou réduire sa consommation.
Avant d’envisager une phase de production/commercialisation (par Edf ou d’autres acteurs industriels), il apparaît donc nécessaire d’évaluer la sensibilité des consommateurs à ce type de produits.
Deux, ces objets sont souvent élaborés dans des environnements (Cellules design rattachées aux producteurs d’énergie) particuliers. Par exemple pour Edf, passer de la fourniture de services à la commercialisation de produits, représente un saut stratégique et idéologique important.
Cette exposition matérialise donc la volonté d’Edf de porter au regard du grand public les pistes de travail de designers autour de la notion de maîtrise énergétique. Et traduit par là son implication.
Ainsi, les stratégies de communication doivent s’élaborer de plus en plus tôt et intégrer dans la réflexion les produits dont peut disposer la marque pour incarner son positionnement.
Une façon aussi de réhabiliter le design, un terme qui est un peu mis à toutes les sauces (ce n’est pas qu’un registre stylistique) et s’éloigne de son sens premier .
Une façon aussi de réhabiliter le design, un terme qui est un peu mis à toutes les sauces (ce n’est pas qu’un registre stylistique) et s’éloigne de son sens premier .
12 juin 2007
Macrohard et pas drôle...
Microsoft s'essaie au film drôle et viral.
En réponse à l'Iphone d'Apple, le club des informaticiens hilarants de Redmond a monté une petite vidéo qui se veut une parodie du mobile selon Apple.On peut donc voir une fine équipe typiquement américaine nous vanter les mérites du Mobile O Phone, un appareil polyvalent au design radicalement différent.
Je vous laisse juger sur pièces, mais à mon humble avis, il faut vraiment être fortiche pour y dénicher une pointe d'humour, ou alors de l'humour téléphoné au 3eme degré.Le coup de la relation qui flanche entre annonceur et consommateur, matérialisé par le déjeuner d'un couple, était quand même plus habile.
11 juin 2007
La grande vague bleue !
Ce n'est plus une vague, c'est un tsunami d'alcool qu'a dû ingurgiter le malheureux Nicolas suite à son entretien avec Poutine au G8, comme en témoignent les deux vidéos ci-dessous trouvé chez l'Imposteur. Une sorte de dépucelage diplomatique à la mode russe...
Quant à la soirée électorale, TF1 toujours aussi chic et courtois, a réussi à couper la fin des discours de Hollande et Bayrou. Quant à Fillon, il attendait lui le feu vert de PPDA pour attaquer son discours...
Quant à la soirée électorale, TF1 toujours aussi chic et courtois, a réussi à couper la fin des discours de Hollande et Bayrou. Quant à Fillon, il attendait lui le feu vert de PPDA pour attaquer son discours...
Go Do Something !
Il faudrait réveiller la Couch Potatoes Generation à coup de pied au derrière!
Et Kickers s’y emploie.
Après sa campagne Start Something de l’année dernière, la marque de chaussures continue sur sa lancée et s’attaque à une certaine passivité des jeunes, avec une nouvelle campagne online Go Do Something New.
Au programme, un site graphiquement bien foutu avec 4 grandes rubriques.
Go Go Heroes qui propose un panorama des artistes et autres célébrités adeptes des Kickers.
Le côté malin de la rubrique est de proposer des liens pour chacune des personnalités : home page des artistes, articles de presse, etc. Une façon habile d’ouvrir Kickers aux cultures. Ce n’est pas un site en vase clos.
Win a Go Do Experience, un concours autour de trois prix : un week end VIP à Ibiza avec deux potes, faire la couv d’un canard branché avec ses potes et enfin et non des moindres, gagner un camping car VW relooké par un artiste. La bonne vieille méthode du concours est toujours aussi efficace pour récupérer des emails, d’autant plus quand les prix sont alléchants et en affinité avec les centres d’intérêts des jeunes visés.
Go Do Ideas, une espèce de roue de la fortune qui propose des actions dans lesquelles s’investir à travers tout le Royaume Uni. Encore une fois, une démarche maligne : Kickers n’apparaît que comme intermédiaire. Ce n’est pas lui qui se lance dans la fastidieuse organisation d’actions. La marque joue son rôle de mise en relation entre consommateurs et activités, actions, etc.
Et enfin, Go Do Game & Film, la partie avec une vidéo qui explique la démarche ainsi qu’un jeu en ligne. Le film est bien foutu et la musique cool. Que demander de plus ? Ah si, Go Buy Something, c’est aussi prévu sur le site.
Et Kickers s’y emploie.
Après sa campagne Start Something de l’année dernière, la marque de chaussures continue sur sa lancée et s’attaque à une certaine passivité des jeunes, avec une nouvelle campagne online Go Do Something New.
Au programme, un site graphiquement bien foutu avec 4 grandes rubriques.
Go Go Heroes qui propose un panorama des artistes et autres célébrités adeptes des Kickers.
Le côté malin de la rubrique est de proposer des liens pour chacune des personnalités : home page des artistes, articles de presse, etc. Une façon habile d’ouvrir Kickers aux cultures. Ce n’est pas un site en vase clos.
Win a Go Do Experience, un concours autour de trois prix : un week end VIP à Ibiza avec deux potes, faire la couv d’un canard branché avec ses potes et enfin et non des moindres, gagner un camping car VW relooké par un artiste. La bonne vieille méthode du concours est toujours aussi efficace pour récupérer des emails, d’autant plus quand les prix sont alléchants et en affinité avec les centres d’intérêts des jeunes visés.
Go Do Ideas, une espèce de roue de la fortune qui propose des actions dans lesquelles s’investir à travers tout le Royaume Uni. Encore une fois, une démarche maligne : Kickers n’apparaît que comme intermédiaire. Ce n’est pas lui qui se lance dans la fastidieuse organisation d’actions. La marque joue son rôle de mise en relation entre consommateurs et activités, actions, etc.
Et enfin, Go Do Game & Film, la partie avec une vidéo qui explique la démarche ainsi qu’un jeu en ligne. Le film est bien foutu et la musique cool. Que demander de plus ? Ah si, Go Buy Something, c’est aussi prévu sur le site.
08 juin 2007
Qui dépenserait 50 620€ dans un lit ?
Eh bien pas moi, tant bien même j’en aurais les moyens !
C’est en effet la question posée par la marque de lit suédois Hästens dans une publicité parue dans le magazine Wallpaper.
On a beau passer un tiers de notre vie à dormir, ça fait quand même cher du cm2 de confort.
C’est sûr, à ce prix là, Hästens nous explique que c’est un investissement à long terme, presque un patrimoine à transmettre.
Mais comme Infoliterie nous affirme que « 51 % des personnes qui changent fréquemment de matelas ont des relations sexuelles chaque jour, contre 48 % pour les autres », on ne sait plus quoi penser.
Ah si, à cette intéressante étude réalisée par Anderson Analytics, qui analyse la relation de causalité entre perception de la qualité d’une marque/produit et la connaissance de son origine géographique.
Grand enseignement de l’étude, la connaissance de l’origine géographique de la marque a une grande influence sur la perception qualitative du produit.
Prenons l’exemple d’Ikea. Sur 313 personnes qui pensent qu’Ikea est suédois, 68% pensent que les Suédois font des produits de qualité. Inversement, sur 237 personnes qui pensent qu’Ikea est une marque américaine, seulement 36% pensent que les Suédois font des produits de qualité, contre 83% qui pensent que les américains font des produits de qualité.
Autrement dit, les gens qui pensent qu’Ikea est américain en déduisent que les américains font des produits de qualité et non les suédois…
Alors ce lit, si je vous dis qu’il est suédois, vous l’achetez ou pas ?
07 juin 2007
Un blog appétissant
Petit coup de projecteur sur un blog qui n'a pas froid aux papilles.Béatrice de Reynal, nutritionniste à l'oeil vigilant, exerce donc un droit de regard critique sur les multiples promesses nutritionnelles délivrées par les marques.
Jusque là, rien que de très normal, du moins pour un blog qui se fixe cet objectif.
Ce qui l'est moins, c'est que Béatrice de Reynal, de par son activité professionnelle, conseille aussi de grandes marques alimentaires sur les stratégies de communication à mettre en oeuvre.Schyzophrénie ? Pas forcément. Je trouve au contraire qu'il est possible d'être critique et lucide sur les discours parfois énormes de l'agro-alimentaire, et s'efforcer en parallèle de conseiller au mieux ces mêmes marques. Je trouve même rassurant pour des marques de pouvoir compter sur ce type de profil, compétent ET honnête. Une assurance contre tous les discours de la surpromesse, du tout ET son contraire est possible.Bref, un blog à garder au chaud, et qui ne manque pas d'humour, ce qui ne gâte rien.
Et en prime, un artiste qui mange son burger...06 juin 2007
Souriez, vous êtes protégés...
C’est une photo parue dans un reportage du Monde sur le projet de Bouclier anti-missile des Etats-Unis.
Une photo qui montre le centre de tir de Fort Greely, base américaine avancée du projet, située en Alaska.
Bienvenue donc à Fort Greely, où les visiteurs sont prévenus que « l’emploi de la force mortelle est autorisé » !
Ce qui me frappe sur la photo, c’est le champ d’opération visible sur les écrans de contrôle : tout simplement le globe terrestre et plus précisément le continent nord-américain. Un super terrain de jeu à l’échelle mondiale.
Une photo qui est donc follement d’actualité en ces temps de gesticulations inquiétantes – sauf à considérer Poutine comme un Docteur Folamour, ce qui serait faire preuve d’angélisme.
Une photo qui montre le centre de tir de Fort Greely, base américaine avancée du projet, située en Alaska.
Bienvenue donc à Fort Greely, où les visiteurs sont prévenus que « l’emploi de la force mortelle est autorisé » !
Ce qui me frappe sur la photo, c’est le champ d’opération visible sur les écrans de contrôle : tout simplement le globe terrestre et plus précisément le continent nord-américain. Un super terrain de jeu à l’échelle mondiale.
Une photo qui est donc follement d’actualité en ces temps de gesticulations inquiétantes – sauf à considérer Poutine comme un Docteur Folamour, ce qui serait faire preuve d’angélisme.
Et pour finir, un exemple brillant (trouvé sur le blog du planneur de Naked UK) de ce qu'on peut faire en ligne.
Ah, et pub quand même!
05 juin 2007
Savez-vous parler le Français grognon ?
Mi- mai, une étude réalisée en Angleterre sur "Ce que veulent les travailleurs" à travers le monde, nous apprenait que les salariés Français étaient classés comme "Champions du monde des râleurs".
Heureusement, maintenant qu'on va pouvoir travailler plus pour gagner moins - ben oui, les fameuses heures sup, exemptées de charges sociales, ne compteront donc pas pour le calcul de la retraite - les choses vont changer.
Mais alors, si les Français sont les champions du monde de la grogne sur leur lieu de travail, peut-être est-ce dû au fait qu'ils réservent leur légendaire bonne humeur pour les vacances.Et bien non, et c'est encore une étude anglaise, réalisée par Gfk, qui nous l'apprend: "A l'étranger, le Français n'est jamais content" comme le titrait Le Parisien!
Bref, au boulot comme en vacances, le Français respire la joie de vivre.Heureusement, le moral des Français n' a jamais été aussi élevé nous disent les indicateurs. Ouf !
04 juin 2007
Une Second Life pour les marques ?
On dénombre aujourd’hui une cinquantaine de marques qui évoluent dans Sl, avec des fortunes diverses : retombées RP, réelles interactions avec des avatars, cibles de fronts anti-marques ou bien encore incapacité à apporter une réelle plus-value aux avatars…
J’évoquais dans un post de janvier dernier le fait que SL s’apparentait pour moi, davantage à un terrain d’expérimentation de ce que pourrait être le site de demain d’une marque.
Ainsi, et au-delà du buzz médiatique permanent autour de ce nouvel eldorado pour les marques que serait SL, d’autres entreprises réfléchissent à des stratégies virtuelles parallèles et essaient de tirer des enseignements des expérimentations menées dans SL.
Starwood Hôtels qui était l’un des premiers annonceurs à entrer dans SL pour y tester un nouveau concept d’hôtellerie, a fini par s’apercevoir que les avatars ne dormaient pas ! Et donc que leur offre d’hôtel virtuel était de peu d’intérêt.
Mais ce qui motive avant tout les marques à évoluer vers d’autres univers virtuels, pré-existants ou créé de toutes pièces, c’est la recherche de trois dimensions qui sont difficile à pérenniser dans SL, la sécurité des données, la possibilité de customisation poussée des environnements et enfin le contrôle de ce qui s’y passe. Trois dimensions importantes dans l’univers du business.
Ainsi, pour parer aux questions de sécurité, SL proposerait aujourd’hui aux entreprises désireuses de s’implanter dans SL, la possibilité d’héberger les données sur leurs propres serveurs et non plus sur ceux de Linden Lab.
Mais les marques regardent aussi ailleurs. Un article de Business Week nous apprend ainsi que MTV travaille à la création d’un environnement virtuel spécifique qui viendrait en accompagnement de séries diffusées par la chaîne.
Dans un esprit un peu différent, Disney s’est associé avec le créateur de Habbo Hôtel pour concevoir un univers virtuel qui serait une réplique de ses parcs d’attraction.
Habbo Hotel héberge aussi des événements organisés dans ses murs par des marques ou propose le parrainage de « lounges » virtuels par des marques.
Autre exemple, relaté par Contagious, que celui de WWV Nouvelle Zélande, qui s’est associé à Faketown, un monde virtuel peuplé de 75 000 résidents, jeunes et qui cherchent des environnements qui ne soient pas encore trop pollués par la pub. Au programme, des concours visant à sensibiliser sur les émissions de CO2, des possibilités de planter des arbres – virtuels – dans des jardins qui le sont tout autant, etc.
On peut donc affirmer sans trop de risques que la croissance des univers virtuels de marques ont de beaux jours devant eux, à condition de daigner s’intéresser à ce qui motive des individus à se créer des avatars. A quand les groupes conso d’avatars ?
J’évoquais dans un post de janvier dernier le fait que SL s’apparentait pour moi, davantage à un terrain d’expérimentation de ce que pourrait être le site de demain d’une marque.
Ainsi, et au-delà du buzz médiatique permanent autour de ce nouvel eldorado pour les marques que serait SL, d’autres entreprises réfléchissent à des stratégies virtuelles parallèles et essaient de tirer des enseignements des expérimentations menées dans SL.
Starwood Hôtels qui était l’un des premiers annonceurs à entrer dans SL pour y tester un nouveau concept d’hôtellerie, a fini par s’apercevoir que les avatars ne dormaient pas ! Et donc que leur offre d’hôtel virtuel était de peu d’intérêt.
Mais ce qui motive avant tout les marques à évoluer vers d’autres univers virtuels, pré-existants ou créé de toutes pièces, c’est la recherche de trois dimensions qui sont difficile à pérenniser dans SL, la sécurité des données, la possibilité de customisation poussée des environnements et enfin le contrôle de ce qui s’y passe. Trois dimensions importantes dans l’univers du business.
Ainsi, pour parer aux questions de sécurité, SL proposerait aujourd’hui aux entreprises désireuses de s’implanter dans SL, la possibilité d’héberger les données sur leurs propres serveurs et non plus sur ceux de Linden Lab.
Mais les marques regardent aussi ailleurs. Un article de Business Week nous apprend ainsi que MTV travaille à la création d’un environnement virtuel spécifique qui viendrait en accompagnement de séries diffusées par la chaîne.
Dans un esprit un peu différent, Disney s’est associé avec le créateur de Habbo Hôtel pour concevoir un univers virtuel qui serait une réplique de ses parcs d’attraction.
Habbo Hotel héberge aussi des événements organisés dans ses murs par des marques ou propose le parrainage de « lounges » virtuels par des marques.
Autre exemple, relaté par Contagious, que celui de WWV Nouvelle Zélande, qui s’est associé à Faketown, un monde virtuel peuplé de 75 000 résidents, jeunes et qui cherchent des environnements qui ne soient pas encore trop pollués par la pub. Au programme, des concours visant à sensibiliser sur les émissions de CO2, des possibilités de planter des arbres – virtuels – dans des jardins qui le sont tout autant, etc.
On peut donc affirmer sans trop de risques que la croissance des univers virtuels de marques ont de beaux jours devant eux, à condition de daigner s’intéresser à ce qui motive des individus à se créer des avatars. A quand les groupes conso d’avatars ?
01 juin 2007
La domestication de la violence
C'est une campagne qui a l'apparence et l'esprit d'une campagne Benetton mais qui n'en est apparemment pas une.
C'est une campagne contre la violence domestique (piqure de rappel: une femme en meurt tous les 4 jours en France...).Bref, une campagne qui n'en serait pas vraiment une, du moins initiée par Benetton. Pour les amateurs, l'historique des vraies campagnes (réalisées en interne) est accessible ici.De la violence domestique à la violence sexuelle, il n'y a qu'un pas qui a été apparement allégrement franchi dans le monde du cinéma.
Un article d'Adage revient sur la tendance du Torture Porn. Le principe est simple, des filles souvent non consentantes ou rarement en connaissance de cause, se retrouvent dans des films porno ultra-violents.
Ultime refuge de mâles toujours plus désemparés entre Girl power et féminité masculine assumée, je ne sais pas, mais le genre a ses amateurs, toujours plus nombreux, et ses producteurs attirés par l'argent facile.Et pour finir, des nouvelles de la Chine avec l'arrivée des Beatboxer chinois. Attention à la déferlante!