L'Oeil du Xeul
"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde
Qui êtes-vous ?
- Nom : LeXeul
- Lieu : Paris, France
Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.
31 janvier 2007
30 janvier 2007
Publicité d'utilité sociale
Mon premier est un panneau d’affichage. Mon second possède un éclairage autoalimenté. Mon troisième produit de l’électricité à usage social. Mon tout constitue une campagne de communication innovante réalisée en Afrique du Sud.
Pour illustrer de façon novatrice sa signature « Make things happen », la banque Nedbank et l'agence BBDO, ont installé à Jo’burg, dans l’immense township d’Alexandra, un panneau d’affichage qui interroge : « What if a bank really did give power to the people ? ».
On pourrait se dire, merde, encore une belle déclaration d’intention, qui invite à venir donner online son avis sur tel ou tel sujet, fameuse illustration actuelle d’un consommateur qui reprendrait le pouvoir !
Eh non, car ce panneau d'affichage a pour particularité d'être équipé de deux panneaux solaires. Produisant ainsi l’énergie suffisante pour alimenter en électricité la cantine scolaire de l’école MC Weiler : éclairage, frigidaires et eau chaude.
Et de permettre ainsi à un millier d’écoliers, pour qui les trois repas quotidiens sont un lointain rêve, de pouvoir prendre un repas chaud et équilibré le midi à l’école. Et d’aider ainsi indirectement les familles.
Nedbank prévoit de poursuivre l’implantation de ces panneaux à travers le pays.
Cet exemple illustre de façon exemplaire la fusion totale entre la promesse de marque – give power to the people, le support de communication du message publicitaire – le panneau, et enfin la preuve apportée : la fourniture d’électricité. Le médium est devenu plus que le message, un service gratuit, communautaire et solidaire.
Quels enseignements tirer de cette initiative ? Dans une société toujours plus virtuelle, les citoyens attendent des marques une traduction de leurs engagements en signes tangibles et non plus la simple diffusion de messages publicitaires.
Quant à Nedbank, en offrant les chances d’un meilleur avenir à une partie de la jeunesse – on apprend mieux avec le ventre plein – elle fait aussi le pari d’une future clientèle potentielle.
C'est donc une approche radicalement nouvelle, qui change la perception et l'utilité des panneaux d'affichage dans des environnements défavorisés et permet à des entreprises de donner réellement du sens tangible à leurs valeurs, en contribuant socialement à la communauté. Il y aurait presque un label à créer: panneau d'utilité sociale!
Et au-delà, un signal fort qui ouvre de nouvelles perspectives de communication, reposant sur la capacité technique à produire de l'énergie propre - ou tous autres types de services vitaux, et les mettre à disposition d'une finalité sociale locale de première importance.
Les initiatives récentes de Danone au Pakistan vont dans ce sens.
Allez, pour fêter ça, une pub locale!
29 janvier 2007
Trop de pub tue la com ?
Qu'est-ce que celà vous inspire ?
26 janvier 2007
Pêle Mêle
25 janvier 2007
Can Art
Une bonne occasion d’exprimer sa créativité graphique, tel est l’esprit du concours lancé par Dark Dog pour trouver l’habillage graphique de la nouvelle bouteille Collector éditée à 100 000 exemplaires et présentée lors du prochain festival de Cannes.
Ouvert à tous, la copie est à remettre avant le 7 février prochain. Un timing serré qui permet de découvrir les joies de bosser dans l’urgence. Une sorte de mise en condition d’une certaine réalité professionnelle…
Pour amplifier le dispositif, le concours se déroule en partenariat avec TrendsNow, site participatif sur les tendances culturelles et graphiques.
Une bonne initiative qui s’inscrit dans la tendance visant à stimuler la créativité des adeptes d'une marque.
Dans un tout autre sujet, j'étais avant hier soir à Paris Blogue t-il ? qui avait convié Nicolas Hulot à venir porter la bonne parole sur son Pacte Ecologique auprès des blogueurs réunis. Une prise de parole d'une bonne demi-heure, intelligible, intelligente et sans mots creux, mais qui n'apprenait pas non plus forcément grand chose à ceux qui sont un peu sensibilisé au sujet.
Ce qui m'a un peu étonné, c'est au choix, l'optimisme, l'utopie ou l'angélisme de Hulot à considérer que la prise de conscience peut suffire à déclencher des actions.
J'ai malheureusement l'impression que seul le rapport de force (institué à la fois par les politiques et les citoyens) est en mesure de provoquer de réelles évolutions chez les multinationales. J'en veux pour preuve que c'est souvent les entreprises qui ont été le plus soumises à la pression d'opérations virulentes qui changent leurs façons de faire. Voir les Public Eye Awards.
A ce sujet, on peut aller lire le très bon entretien donné par Vicente Verdu à Libé où il dit entre autre ceci: "Pourquoi les entreprises, qui n'ont pas d'autre raison d'être que le profit, parlent-elles de responsabilité sociale, et appuient-elles des causes humanitaires ? Pour séduire un consommateur attentif, émotionnel, davantage conscient et sensible aux injustices sociales."
Bref, la politique comme le DD, c'est avant tout une affaire de rapports de forces, puisqu'il s'agit de concilier l'inconciliable: intérêts à court et long terme.
24 janvier 2007
Générateur aléatoire
23 janvier 2007
"Venez y nombreux et vous m'y retrouverez" !
illustration: Natacha
22 janvier 2007
Un site pas manchot...
19 janvier 2007
Cristaline vs Badoit
18 janvier 2007
Le poids des calories, le choc des photos
17 janvier 2007
Et pour votre chien, ce sera ?
16 janvier 2007
Téléphones pas trop, tu vas choper des rides !
Pollution chimique, physique, biologique, thermique, sonore, olfactive, visuelle et électromagnétique…Comme chacun le sait, nous vivons dans un environnement d’une pureté croissante.
Mais revenons à la pollution électromagnétique, qui a pour particularité d’être une sorte de thermomètre de notre degré de modernité technologique. Les principales sources d’ondes électromagnétiques sont les réseaux de téléphonie mobile, les lignes à très haute tension, le rayonnement des ordinateurs, les fours à micro-ondes et la liste n’est pas finie.
On sait de façon scientifique que ces émissions d’ondes ont un effet sur les être vivants (nous entre autres) mais sans être en mesure d’en évaluer précisément la nocivité et les risques. Bref, on est face à un phénomène censé provoquer le bon vieux principe de précaution, quitte à être taxé de vieux ronchon anti-technologies…
Les ondes électromagnétiques auraient aussi la fâcheuse tendance à s’attaquer à la peau.
Heureusement arrive Clarins avec un nouveau produit, l’E3P, qui « dépose à la surface de l’épiderme un écran invisible, qui pour la toute première fois en cosmétologie, vous protège des effets des ondes électromagnétiques artificielles » !
Une « brume » de protection qui s’adresse à toute la famille, sans exclusive.
Le lancement du produit s’appuie sur une étude menée en partenariat avec une équipe de recherches du CNRS, basée à Limoges, qui tendrait à montrer que la peau absorbe 30% de l’énergie dégagée par un mobile.
A monde moderne, cosmétique moderne protégeant l’épiderme contre les pollutions modernes… On aimerait presque y croire.
15 janvier 2007
Zéro pointé
Pour sensibiliser les élèves aux "valeurs de la République", le ministère de l'Education Nationale a mis en place depuis juin dernier une "note de vie scolaire".
Cette note qui est une composante à part entière de l'évaluation des élèves en Colléges, repose sur quatre dimensions - comme l'indique la circulaire N°2006-105 DU 23-6-2006:
- l'assiduité de l'élève (confirmant par là que celà ne semble plus aller de soi)
- le respect des dispositions du réglement intérieur de l'établissement
- la participation de l'élève à la vie de l'établissement ou aux activités organisées
- l'obtention de l'attestation scolaire de sécurité routière ainsi que celle de la formation aux premiers secours.
Bref, une note qui vise ni plus ni moins qu'à intégrer le bon ou mauvais comportement de l'élève dans l'évaluation globale. Il apparaît dès lors pas complétemement fou de penser que certains élèves n'auront pas tous une très bonne note au vu de leur comportement...
C'est là que ça se complique: Le Canard Enchaîné de la semaine passée a déniché une lettre du Rectorat de Clermont Ferrand, qui vise sans doute à clarifier la démarche. Tenez vous bien, ça commence ainsi: "Il convient que les équipes ne se laissent pas enfermer dans une appréciation purement sommative de la notation qui doit être formative"...Traduit en langage vulgaire, il faut comprendre que le maniement de la note doit valoriser un bon comportement, mais ne pas accabler le mauvais, surtout en l'interpellant par une mauvaise note... Et si l'élève prend conscience de son mauvais comportement, que fait-on ? Eh bien, il suffit d'en tenir compte car "par cette appréciation critériée d'une attitude, on évite surtout tout effet négatif de double peine"! C'est bien connu, une mauvaise note a toujours un côté stigmatisant. Et enfin, pour bien faire comprendre l'importance de cette note, le Rectorat enfonce le clou: "C'est un critère fondamental pour que la note mise en place puisse respirer dans le contexte éthique qui doit être le sien: celui de l'apprentissage de l'autonomie dans le cadre d'une intersubjectivité et non de la sanction pavlovienne des comportements. L'appropriation des exigences d'une régulation critériée du vivre ensemble est à ce prix"...
Pour résumer, une note scolaire oui, mais surtout pas négative, celà pourrait blesser le cher enfant dans sa capacité à intégrer les régles élémentaires de la vie en collectivité.
La question est alors: A quoi sert cette note de vie scolaire?
12 janvier 2007
"Pour être soi, il faut se projeter vers ce qui est étranger"
visuel en provenance d'Adliterate
Que fait-on quand les programmes télé sont aussi mauvais que les pubs télé ?
On se plonge dans la lecture d'un des ouvrages de Jean-Pierre Vernant, illustre hélleniste, décédé avant hier à l'âge de 93 ans.
De lui, on peut retenir cette réflexion (lu dans Le Monde), qui ne sort ni d'un concept publicitaire ni d'un powerpoint, mais qui clôt son ouvrage La Traversée des frontières:
"Pour être soi, il faut se projeter vers ce qui est étranger, se prolonger dans et par lui. Demeurer enclos dans son identité, c'est se perdre et cesser d'être.
On se connaît, on se construit par le contact, l'échange, le commerce avec l'autre.
Entre les rives du même et de l'autre, l'homme est un pont."
Voilà, je crois qu'on peut arrêter le programme ici et passer à la pub...ou se replonger dans le livre. La pub est là et là (si qlq 'un peut m'expliquer pourquoi les "embeded" de YouTube ne fonctionnent pas...Ah, j'ai peut être la réponse: http://www.youtube.com...
11 janvier 2007
Scratch Attack
Technics lance une nouvelle platine numérique, la SL-DZ1200. Numérique car elle permet de mixer des morceaux encodés en mp3 ou autre. Mais permet-elle de faire aussi bien qu'une bonne vieille SL1200 en termes de scratch, spin et autres spécialités de Dj émérites ?
Pour en apporter la preuve, Technics a mis en ligne une vidéo qui met en scène Louie Vega et J. Rocc des Beat Junkies pour tester la bête. Une espèce de Testimonial, ni plus ni moins, mais c'est assez malin.
Bon enfin, pour parler platines, un des maîtres en la matière reste quand même Jeff Mills, que l'on peut voir ici en action, sur le DVD Exhibitionist. Là, y'a pas d'histoire de mp3...
Une anthologie du Hip Hop, de 1979 à 2006, en 800 titres, ça vous dit ? Mais attention, en seulement 48 minutes! Impossible me direz-vous. C'est le challenge relevé par Jaguar Skills & Lord Basis Supreme. Le mix est téléchargeable ici. Un article de la BBC revient sur le sujet et propose le tracklisting. Mais inutile d'espérer le mettre sur une jaquette de CD, il doit faire l'équivalent de 15 pages...
Et pour les amateurs, un ancien post qui parle de samples.
10 janvier 2007
Les enfants de Don Quichotte, les raisons d’un succès.
Deux mois de lutte ont permis à l’association Les enfants de Don Quichotte de remettre sous les projecteurs médiatique et politique la question des Sans Domicile Fixe. Quelle est la recette (dans le désordre) du succès de cette mobilisation ?
- Un leader charismatique : Augustin Legrand, un citoyen comédien qui s’embarque dans une galère volontaire de SDF, en passant avec deux amis des nuits sous tente dans la rue.
- Un nom porteur : Les Enfants de Don Quichotte porte en soi une dimension de combat un peu utopiste, mais très fédératrice, sur le modèle « Et si les choses pouvaient changer par notre action de citoyen ». Les enfants incarnent aussi une dimension d’avenir, qui fait prendre conscience que personne n’est à l’abri d’une rapide dégringolade sociale qui peut se finir dans la rue.
- Une présence en ligne : dès le début est créé un site Internet sur lequel sont diffusées les entretiens vidéo réalisés avec des Sans Abris.
- Des relais médiatiques : l’association se tourne rapidement vers les médias, pour les sensibiliser à leur action et en faire un porte voix efficace.
- La visite et le soutien de personnalités : Jean Rochefort et d’autres viennent apporter leur soutien à travers une visite du campement à Paris.
- Une image symbolique forte : la tente. Celle-ci redonne visibilité aux exclus et à l’action entreprise.
- Un choix géographique stratégique : un quartier « bobo » central et qui abrite des populations à même de soutenir de diverses façons l’action.
- Un message clair vis-à-vis des politiques : une refonte radicale de la politique vis-à-vis des Sans Domiciles.
- Un appel à l’action citoyenne : vous aussi, vous pouvez nous soutenir en passant une nuit sous tente.
- Une famille unie derrière le leader : La famille Legrand apporte la dimension traditionnelle de solidarité chrétienne et soutient l’initiative du fils.
- Une stratégie virale d’implantation des tentes : à travers la mis en place de comités régionaux qui organisent les campements.
- L’existence d’une petite phrase malheureuse de la ministre Vautrin en charge du sujet, qui va redonner un élan à la cause.
- Et non des moindres, une cause juste à défendre.
Au final, et malgré le succès de la mobilisation des Enfants de Don Quichotte, on ne peut qu’être dans l’obligation d’attendre au-delà des effets d’annonces politiques, pour en évaluer l’impact réel sur le quotidien des mal ou non logés.
09 janvier 2007
Quels rôles pour les marques dans les univers virtuels ?
A lire la presse depuis quelques mois, les univers virtuels comme Second Life seraient devenus le nouvel eldorado de marques en manque d'idées pour s'adresser à leurs consommateurs. American Apparel, Toyota, Scion, Reuters, Starwood hotel, Reebok, etc. On ne compte plus les initiatives, largement relayées par une presse traditionnelle à l'affût de la moindre nouveauté Online, de peur d'apparaître vieux jeu. Bref, ce serait le nec plus ultra de la communication moderne.
Mais que se passe t'il réellement, ou plutôt virtuellement derrière ces initiatives ? Assiste t'on à un raz de marée d'avatars en direction du magasin d'American Apparel ? Tous les Sliens sont-ils en train de rouler en Scion. Dorment-ils dans des lits ultraconfortables siglés Starwood ?
Un expert des nouveaux médias, Greg Verdino, est donc allé voir par lui-même ce qu'il en était de la réalité des marques présentes dans les univers virtuels, et en a fait le compte-rendu dans MarketingProfs.
La réalité vue du terrain est nettement moins reluisante. Petit tour d'horizon des lieux récemment ouverts par les marques dans SL.
- Le bar branché d'Aloft, le nouveau concept des hôtels Starwood, semble aussi désert qu'une ligne de démarcation. Notre hôte Greg y boirait bien un coup, mais personne pour le servir. Personne non plus à qui s'en plaindre, bref, un vrai no man's land.
- Et la tournée des spots continue. Ce n'est pas exactement le jour des soldes chez AA, puisque personne n'est dans le magasin. Un panneau y apprend juste qu'on y sert des bières gratuites. Greg nous apprend que c'est en fait un acte de protestation contre la tentative d'intrusion des marques dans SL...
Alors que se passe t'il ?
Il se passe que les marque se sont ruées dans cet univers sans prendre la peine d'en connaître le début du commencement. Attitude vaniteuse qui consiste à penser qu'il n'y aura rien de plus chic pour un avatar que de porter un T-shirt AA ou à rouler en Scion alors qu'on peut voler dans SL...
- C'est la première erreur: se contenter de compte-rendu de presse dithyrambiques pour aller acheter un bout de terre - une île en l'occurrence sur SL, et à coups de gros budgets construire des show room dont tout le monde se fout dans SL... Alors qu'habituellement, dans la vraie vie, avant de monter un business, on se renseigne, on fait des études de marché. Là, rien de tout ça!
- La deuxième erreur consiste à ne pas essayer de penser ce qui fait la spécificité de ces lieux et pourquoi des centaines de milliers de personnes y passent de nombreuses heures, sous les traits d'avatars. Est-ce pour aller faire ses courses à Auchan, retrouver les mêmes pubs qu'à la télé et croiser la ménagère de moins de cinquante ans en train de promener son chien ? Il y a peu de chances! La plupart des SLiens évoluent dans un univers qui nécessite un minimum de maîtrise technique des outils pour évoluer dans SL et y créer des objets. Ce n'est pas à la portée du premier internaute venu. Les membres de SL seraient plutôt du type Early adopters, artistes, Alters en tous genres. Bref, pas le type de consommateur qu'on attrape avec du vinaigre...Et ça, les marques, en tout cas, la plupart, réfléchissent peu aux attentes virtuelles que peuvent avoir ces individus vis à vis des marques réelles dans un monde virtuel.
- La troisième erreur consiste à considérer qu'il suffit d'acheter un bout de terre. Mais SL est un territoire immense, qu'on peut explorer pendant de longues heures, à l'affût de rencontres, nouvelles expériences. Quel est l'apport des marques réelles pour combler ces attentes ? Que proposent-elles de si inattendu: un fabricant de voitures propose ses voitures, et alors ?
- La quatrième erreur consiste à sous-évaluer la résistance passive ou active des résidents. Sur SL aussi, il peut exister des Antipubs, ou tout simplement des entrepreneurs qui sont sur SL pour y créer leur propre business et commercer avec d'autres résidents. La priorité sera alors donnée à des flux d'argent Linden entre résidents, et non de résidents vers des marques réelles.
- Enfin dernière erreur relevée, la tendance des marques à sous-estimer la rationalité des attentes des résidents vis-à-vis des marques réelles. On peut évoluer dans un monde virtuel mais avoir des attentes très réalistes, voire pragmatiques. C'est la démarche initiée par Philips, qui essaye de mettre au service des novices de SL des outils à même de les aider à construire leur univers virtuel. En retour, Philips peut obtenir des insights pertinents pour le développement de ses produits réels...
Il faut peut être plutôt voir SL comme un terrain d'expérimentation de ce que pourrait être le site internet de demain d'une marque: un réel univers interactif qui privilégie la relation d'égal à égal, d'échange et de co-enrichissement. Un site qui privilégie l'immersion sensorielle au service de l'expérience de marque.
08 janvier 2007
Préventif ?
Des routes casse-gueule, il en existe à la pelle. Je suis ainsi tombé sur un site qui propose des photos assez impressionantes de routes extrêmes. De la Sibérie à la Bolivie, en passant par le Népal, les amateurs de sensations fortes n'ont que l'embarras du choix.
Tout ça pour en venir où ? Eh bien au fait que pour s'éclater en bagnole, y'a pas besoin d'aller très loin, il suffit d'un très classique mélange de vitesse, alcool, connerie et un peu de la faute à pas de chance, parce que comme chacun le sait, ce n'est jamais soi-même mais toujours l'autre qui conduit comme un pied.
En France, les campagnes de prévention routière ont fait d'importants progrès dans le sens d'une sensibilisation et plus efficace aux risques.
Mais en se balladant en ligne, on tombe souvent sur des exemples de campagnes étrangères qui nous montrent qu'au-delà des inévitables spécificités culturelles à prendre en compte, il existe encore une marge de progrès pour aller vers plus d'efficacité.
Deux exemples. L'un vient du Canada, et à travers trois petits films, dénonce le fameux comportement qui tend à penser que l'accident arrive toujours dans des circonstances exceptionnelles et loin de chez soi. Les films sont visibles ici, ici et encore ici. Et le tout avec une musique qui colle plutôt assez bien au propos. La signature des films est "Are you still making excuses for drinking & driving ?".
Le deuxième exemple vient d'Angleterre et frappe par son réalisme. L'objectif de la campagne est de sensibiliser au fait que le port de la ceinture ne sert pas uniquement à Se protéger, mais aussi à protéger l'Autre (qui peut être un membre de la famille, un ami, son amoureuse...).
Voilà.
05 janvier 2007
Tagged !
C'est en y étant invité par Corentin que j'ai découvert ce jeu qui parcourt la blogosphère: le blog tagging. Le principe ? Rédiger un post autour de cinq choses sur soi-même et que les lecteurs du blog ne connaissent pas. Puis refiler le "tag" à cinq autres personnes. Le bon vieux principe de la chaîne. Alors voici mes propositions.
- Il y a de celà plusieurs années, je faisais des collages visuels, avec ciseau et colle. Plusieurs dizaines, et puis j'ai arrêté. C'est dommage. L'un, Façades, est l'illustration du jour.
- J'ai toujours été adepte de la récup dans les rues, avec suffisament de chance pour ne pas m'en lasser. A condition d'habiter dans les beaux quartiers - ce qui ne sera bientôt plus le cas - où tout se jete souvent sans considération, Parmi le butin amassé et parfois dispersé depuis: de splendides portières d'une vieille Coccinelle, dont j'espérais faire la structure d'un fauteuil, et qui ont refini dans la rue; un ampli de compétition trouvé en bas de chez moi, qui fonctionne, et est donc toujours chez moi; mais aussi un Expresso Café Bar Chromex avec broyeur Design 80 (une fausse bonne affaire qui se transforme en vraie mauvaise affaire - changement de pompe etc...), du mobilier en veut-tu en voilà...
- J'ai travaillé pendant dix ans au Festival de Jazz de Montreux, et y fais deux conneries: foutre par inadvertance un micro dans l'oeil du batteur de Chris Isaac (la première année, en 1993!) et avoir failli renverser l'honorable Oscar Peterson de sa chaise roulante, en le faisant quitter la scène par une rampe d'accès. Très légère sous-estimation du vénérable poids du pianiste qui aurait pu conduire à une gloire terrible! Ah si, une troisième connerie: avoir grillé un clavier d'un groupe brésilien déchaîné, en le branchant sur du 220V au lieu de 110V...
- J'ai rédigé ma maîtrise de sociologie sur le Sound System Techno des Spiral Tribe en 1995, tout en participant activement à la création du premier Sound Français, Nomad Sound System.
- Un auteur me plaît particulièrement: Jacques Stephen Alexis. Ecrivain Haïtien, il a disparu à l'âge de 39 ans sous le régime de François Duvalier, après avoir été arrêté et torturé à son retour d'exil de Cuba. Il a écrit des livres d'une richesse verbale et rythmique d'une intensité rarement retrouvée. S'il fallait en retenir deux, ce serait Compère Général Soleil et L'espace d'un cillement, tous deux chez Gallimard.
A moi de proposer l'exercice, en toute liberté, à cinq autres blogueurs:
Et pour finir en beauté, cette vidéo que je ne résiste pas à vous diffuser, trouvé chez un autre blogueur taggé.
04 janvier 2007
Un parfum d'or
Enfin une nouvelle importante: le parfum de star le plus vendu en Angleterre est celui de l'australienne Kylie Minogue, Darling!
Lancé il y a un mois, juste avant les fêtes, ce qui ne doit bien évidemment rien au hasard, Darling a supplanté dans les coeurs olfactifs des jeunes anglais, le couple Beckham, qui avec son Intimately Her & His, se portait plutôt bien. C'est le parfumeur Coty qui s'est associé à Kylie pour créer Darling.
Le business des parfums de stars est une affaire florissante: aux US, Puff Diddy et son Eau de Cologne sont N°1 des ventes auprès des jeunes. D'autres, alléchés par l'odeur, seraient tout aussi prêts à accoler leur image et nom à un jus, comme Gwen Stefani ou encore Queen Latifah...
D'après la société d'études NPD, le business des parfums de stars représente 9% du Top 100 des ventes de parfums féminins, soit un chiffre d'affaires de 150 millions $ en 2005, un montant qui a triplé depuis 2000.
Une tendance qui s'étend aussi dans le skincare, avec des gammes Stella Mc Cartney, Jackie Chan et bientôt Kate Moss ou encore Paris Hilton.
03 janvier 2007
Plus de bruit (de qualité) !
Une étude citée dans le Libé d'hier m'a rempli de joie.
Etant le père enchanté d'un petit Oscar de 18 mois, j'ai pu constater combien la période de Noël pouvait être propice en cadeaux déchirant les oreilles. Et pourtant les oreilles, entre les concerts de Boosty Collins et les Raves Party à l'ancienne, elles ont reçu. Mais alors là, stop! Halte à tous ces jouets truffés de piles (d'ailleurs Duracell fait son pic de vente à Noël...), bardées de sonneries et autres bruitages stridents.
Mais revenons à cette étude: sur quinze jouets ont testés, pas moins de quatorze délivrent un volume sonore compris entre 84 et 115 décibels ! Et très étonnamment, le jouet le plus bruyant, donc le plus dangereux, est un pistolet mitrailleur en plastique.
Or, comme chacun peut aisément le comprendre, si on a déjà du mal à expliquer à des ados que l'ouïe est précieuse, imaginez expliquer la chose à des bambins!
Je lance donc un grand appel aux fabricants de jouets (fabriqués en Chine à plus de 90%): faites des jouets avec des sonorités agréables, mélodieuses. Je vous garanti qu'il y a un business formidable à faire, et des oreilles à préserver !
Je conclurais ce coup de gueule avec une invention découverte via le très bon blog de Russell Davies, le walkman qui intègre l'environnement sonore!
Conçu par Noah Vawter, la bête capte les sons extérieurs pour les replacer au sein de couches harmoniques et rythmiques. Ainsi, plutôt que d'avoir bêtement un écouteur sur les oreilles dans la rue et d'être dans sa bulle, soyez en osmose avec l'environnement sonore!
01 janvier 2007
Get On The Good Foot
J'ai fini l'année 2006 en m'offrant un avatar sur Second Life, Lexeul Chaplin ! Un avatar mâle au look "city chic" !
Premier constat, il est autrement plus facile d'en parler que d'y faire ses premiers pas ! Se familiariser avec le mode de navigation, les astuces, découvrir qu'on peut voler - confirmant par là le bon vieil adage qu'on voit souvent plus clair en prenant de la hauteur... Tout ça pour évoluer dans un ersatz de SL, sans même réussir à se téléporter dans la vraie SL. J'ai vite compris que c'est pas sur SL que j'allais attendre les douze coups...
J'ai quand même réussi à échanger quelques paroles via IM, avec un cube animé répondant au doux nom de Zexder Wexler ! Un cube prévenant qui m'a interrogé sur mes connaissances en programmation informatique, en réaction à mes questions de béotien ! Bref, Second Life, pas encore un univers de masse à la portée du premier internaute. Et c'est tant mieux. Aventures à suivre.
Je reviendrais prochainement sur SL pour parler d'un papier très intéressant sur les difficultés des marques à attirer l'attention au sein de cet univers virtuel.
Quoi d'autre ? La mort de James Brown, un 25 décembre. Pas très funky comme Noël. Avec la disparition du "Soul Brother Number One, Mr. Dynamite, the Hardest-Working Man in Show Business, Minister of The New New Super Heavy Funk, Mr. Please Please Please, The Boss, the Godfather of Soul", c'est quand même une putain de machine à groove qui s'arrête. Un monde sans James, c'est un peu comme une nuit sans étoiles, on perd en scintillements. Reste les disques. Et des vidéos à gogo.
Et Saddam alors ? Je ne verserais pas de larmes pour la mort du féroce dictateur, mais plutôt sur l'absence d'un procès qui aurait permis de lever le voile sur les années de cordiale entente entre les grandes puissances et celui qui incarnait la résistance face à la menace de l'Ayatollah Khomeini.
Au lieu de ça, un procès baclé, sous haute protection dans la zone verte de Bagdad, et une condamnation à mort exécutée le 30 janvier, à l'arrache, avec des images me rappelant furieusement l'exécution des Ceaucescu...
Images qui s'arrachent sur YouTube et ailleurs, foules de voyeurs avides d'émotions à bon compte. Les séances de tortures filmées sous le règne de Saddam faisaient aussi les délices des bazars de Sadr City...
Des voeux ? Un bouquin terrible est paru, Les musiciens de jazz et leurs trois voeux, chez Buchet Chastel. Sorte de Sainte au service des jazzmen en détresse ( nombreuse population...), la baronne Pannonica de Koenigswarter, dite Nica (titre d'un morceau hommage de Charlie Parker..) avait pour habitude de demander aux musiciens rencontrés, leurs trois voeux.
Voici ma sélection:
- être MOI. Tadd Dameron
- mes voeux sont très simples !... Je veux tout ce qu'il y a de mieux ! Duke Ellington
- santé pour ma famille et pour moi-même. une chance de réussir pour mes enfants. la paix. Thad Jones