L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

30 juin 2008

Bottes à l'eau




















Les amis des poissons peuvent désormais arborer de splendides bottes de pluie estampillées Greenpeace. Trouvables ici pour la modique somme de 25€.

27 juin 2008

Des marques à l'écoute















L'été arrive et la saison des festivals avec.
Petit tour d'horizon de quelques initiatives malignes dans un contexte propice à la fameuse "expérience de marque".
Au Festival de Glastonburry, Orange proposera un dispositif permettant de recharger gracieusement son portable. Le côté malin réside dans la solution technique choisie: en partenariat avec Gotwind, prestataire de solutions énergétiques propres, Orange installera donc une grande tente de 7 mètres de haut, avec un cylindre central permettant d'accueillir les mobiles, et qui sera alimenté par un double dispositif: panneaux solaires et mini-éolienne. A terme, l'idée est de proposer ce dispositif à une échelle plus large de festivals.
Deuxième exemple, repéré sur Springwise, le Festival Pinkpop en Hollande, accueillera la marque Diesel qui proposera gracieusement des douches chaudes avec kit serviette-gel douche. Et pour les amateurs de la One Hour Happy Shower, ils pourront même repartir avec des sous-vêtements flambants neufs Diesel!
Enfin et toujours en Hollande l'été dernier - les veinards - au Festival Lowlands, ce sont les jeans Wangler qui proposaient un service gracieux de laverie pour tous ceux qui ne raffolent pas des bains de boue. Zanussi a également développé des dispositifs similaires.
Bref, que des bonnes idées qui vont bien au-delà de l'expression publicitaire classique, et qui donnent tout son sens à la valeur ajoutée d'une marque.

26 juin 2008

Fish'n'Chips pour tous ?




















James Hansen, climatologue en chef de la Nasa, avait déjà mis les pieds dans le plat en expliquant dès 1988 que le climat terrestre était entré dans une période de réchauffement provoqué par les activités humaines.
20 ans plus tard, Hanson remet ça au Congrès Américain, où il donnait avant hier son avis sur la question.
Cette fois-ci, il va plus loin et accuse nommément les grandes entreprises pétrolières d'avoir sciemment fait œuvre de désinformation et propagé le doute sur la réalité du réchauffement climatique: "CEOs of fossil energy companies know what they are doing and are aware of long-term consequences of continued business as usual. In my opinion, these CEOs should be tried for high crimes against humanity and nature". Le scénario "business as usual" est tiré du rapport Geo4 du PNUE.
Hanson dénonce aussi le décalage croissant entre ce que connaît la communauté scientifique du sujet et ce qui est connu par les décideurs et le grand public.
Le texte de sa déclaration est visible ici (court mais instructif, 4 pages)

Et ici, le speech de Chris Jordan à TED

Info visible














Petite application terrible: Wordle
L'idée est la suivante: convertir un texte ou un ensemble de mots clés en nuage visuel.
Ci-dessus, donc, mon papier sur Google. Mignon non ?

25 juin 2008

Tsunami technologique








Quelques nouvelles du front technologique.
Honneur à l’iPhone 2 dont un article du SF Gate nous éclaire sur les nouvelles modalités de vente, destinées à réduire l’utilisation du mobile sur d’autres réseaux que ceux choisis par Apple.
Et d’un, fini la vente sur un nombre réduit de pays et la technique du salivage. Le nouvel iPhone sort simultanément dans 22 pays le 11 juillet prochain et dans 70 pays avant la fin de l’année.
Et de deux, maintenant que les opérateurs partenaires subventionneront le prix de l’appareil, l’activation de l’iPhone se fera exclusivement chez l’opérateur partenaire, au moment de son achat et donc en échange d’un abonnement qui sera de deux ans dans la plupart des cas.
Finalement, pointe l’article, la seule motivation qui demeure à vouloir débloquer son iPhone pour choisir le réseau de son choix, est celle des individus qui voyagent fréquemment à l’étranger. Plutôt que de payer des tarifs internationaux très élevés, il sera plus économique de disposer d’un iPhone débloqué et donc de pouvoir utiliser des cartes locales prépayées.

Maintenant, les produits électroniques. Une étude d’Accenture réalisée aux USA montre que 68% des produits électroniques retournés aux vendeurs sont des produits qui fonctionnent correctement, mais qui soient ne correspondaient pas aux attentes des acheteurs soient étaient perçus comme défectueux…Au final, seulement 5% des produits retournés seraient réellement défectueux. Ce constat ouvre donc de grandes interrogations et autant d’insights possibles : les produits sont-ils adaptés aux usages et profils d’utilisateurs ; les marques font-elles le maximum pour éduquer leurs clients à l’usage de leurs produits ; l’efficacité d’une nouvelle technologie ne doit-elle pas résider dans sa simplicité d’utilisation (pensons à nos sociétés vieillissantes) ; l’ergonomie est-elle suffisamment prise en compte dans le développement des nouveaux produits (voir le succès des produits Mac) ?

Et pour finir, un énième papier du NY Times sur les conséquences parfois négatives de la technologisation à outrances des relations humaines dans l’univers du travail. Ce sont aujourd’hui les entreprises à l’origine de toutes ces révolutions (Google, BlackBerry, Intel…) qui sont à la pointe de la prise de conscience de l’impact négatif sur le travail d’une mauvaise gestion de la relation aux outils informatiques. Ainsi chez Google, un informaticien a développé l’application E-mail Addict, qui bloque automatiquement la messagerie pendant 15 minutes…
Par jour et en moyenne, un employé lambda du secteur consulte ainsi sa messagerie une cinquantaine de fois, sa IM 77 fois, voit une quarantaine de sites différents.
Bref, les cadors du marché ont développé un groupe de réflexion, dont le nom décrit bien les enjeux du sujet : Information Overload Research Group…avec un objectif, reducing pollution information !

Pub.



24 juin 2008

Homme de paroles

George Carlin vient de décéder. Humoriste, homme de verbe et de pensée, je ne le connaissais pas mais ce que j'en découvre dans mes sources du jour donne envie d'en connaître davantage. Ci-dessous, comment dire, un poème publicitaire.

Dance around the world


Where the Hell is Matt? (2008) from Matthew Harding on Vimeo.

23 juin 2008

Google, nouveau Taylorisme du XXI siècle ?











Is Google making us stupid ? C'est la question que pose Nicholas Carr dans un passionnant article paru dans The Atlantic, à propos l’influence du Net sur notre façon de penser.

Voici sa thèse.

Partant du constat qu’il ne pense plus comme avant, qu’il lui est plus difficile de se concentrer sur un livre ou un article dense, Carr se demande si cette évolution n’est pas liée à une augmentation continue du temps passé online et de ses usages fragmentés et superposés.

Internet est ainsi devenu un média universel, canal central qui irrigue notre cerveau en contenus variés s’adressant aussi bien à nos yeux qu’à nos oreilles.

Un média qui a une incidence directe sur notre mode de pensée, de concentration et au final sur la façon dont notre cerveau appréhende l’information.

Notre façon de lire influerait donc directement sur notre façon de penser.

Maryanne Wolf va même plus loin en précisant que nous ne sommes pas seulement ce que nous lisons, mais que nous sommes aussi définis par la façon dont nous lisons. Un mode de lecture, online, toujours plus fragmenté, papillonnant, butinant.

Et notre cerveau réagit à ces nouveaux stimuli, s’adaptant et faisant évoluer par la même occasion notre façon même de penser.

Carr cite ainsi l’exemple de Nietzsche, qui ayant trouvé dans la machine à écrire une parade à ses yeux déficients, constatait que « l’équipement utilisé pour écrire avait une incidence directe sur notre façon de penser ».

Cette influence des technologies sur nos comportements et modes de pensée s’illustre également à travers le cas de l’heure mécanique. L’irruption de l’heure quantifiable au quatorzième siècle eu ainsi une incidence directe sur nos comportements. Avec la notion de temps divisé de façon mathématique, nous quittons nos sens et la nature comme référents d’action et de comportement pour nous soumettre à la dictature du temps, qui rythme nos repas, nos activités, nos jours et nos nuits.

Aujourd’hui, à l’heure du tout numérique, nous commençons à penser et à nous comporter comme des ordinateurs, Internet étant devenu notre nouvelle horloge biologique, rassemblant en un continuum notre rapport aux médias, au temps, aux communications, aux échanges.

Pour survivre, les vieux médias n’ont plus qu’à s’adapter ou disparaître et Carr en donne pour exemple le NY Times qui redésigné ses premières pages en accord avec les nouvelles habitudes de consultation média : des articles courts, des résumés, des photos.

On en vient à Taylor, qui dans sa quête de l’efficacité parfaite, proclamait que « si dans le passé, l’homme était au premier plan, dans le futur ce serait au système d’être au premier plan ». Google serait-il le nouveau système ?

Google s’appuie sur Internet, technologie dédiée à la conservation, la transmission et la manipulation de données, pour mener à bien sa mission : « organiser l’information dans le monde et la rendre universellement accessible et utile ».

Carr s’interroge alors : et si Google était au cerveau ce que Taylor a été au travail manuel ?

Pour Google, l’information est une donnée utilitaire, qu’il faut organiser au mieux, afin de nous rendre toujours plus efficient-productif dans nos recherches et donc notre travail. Il faut être rapide.

Quelles en sont les limites ? On sait que la femme de Sergey Brin a créé la société qui propose de décoder votre ADN pour environ 600 euros. On sait que Google est très intéressé par le domaine de l’information médicale. Carr nous apprend aussi que Larry Page, lors d’une récente conférence, expliquait que Google « est réellement en train d’essayer de construire un modèle d’intelligence artificielle à large échelle ».

Bientôt, chacun aura-t-il un petit Google dans la tête ?

Ray Kurzweil, un futuriste qui a la réputation de voir ses prédictions prendre forme, ne prédit-il pas pour les années 2020 la possibilité d'implanter des micro-computers dans le cerveau...

Et dans cette optique, quelle place restera-t-il pour la contemplation, la rêverie, la lenteur, la recherche indirecte – toutes choses on le sait bien, indispensables à la création, qu’elle soit artistique ou scientifique.

Notre cerveau n’est-il plus qu’un vieux disque dur qu’il faut optimiser, rendre plus rapide, pour pouvoir ingérer toujours plus de données ? Et pour quels objectifs ?

Car les grands acteurs du Net ont un intérêt économique direct à nous voir papillonner toujours plus vite de site en site, laissant à chaque escale des traces facilement commercialisables. Alors, celui qui passe une heure sur le même site à lire un long papier n’est pas le profil le plus adapté au business de l’Internet.

L’économie d’Internet repose dès lors sur sa capacité à nous distraire, à détourner notre attention vers du neuf éternellement renouvelé, faisant de l’internaute un être sachant tout sur rien en quelque sorte, un être dont la capacité de réflexion et de concentration s’émousse. Car comme le rappelle Maryanne Wolf, « deep reading is indistinguishable from deep thinking ».

Si nous perdons ces espaces de calme, si nous sommes en permanence l’objet de sollicitations de “contenus”, nous dit Nicholas Carr, n’allons-nous pas nous transformer en pancakes ?

20 juin 2008

Flip movie

18 juin 2008

Quel rôle pour les marques sur Internet ?




















Un bon papier d’Esther Dyson dans le Wall Street Journal propose quelques pistes de réflexion sur le sujet.
Le point peut-être le plus intéressant est celui concernant les réseaux sociaux, type Facebook.
Alors que les experts et analystes du marché se demandent sur quel modèle économique autre que la monétisation publicitaire d’une audience ces réseaux pourront-ils se développer ?
Pour Esther Dyson, l’internet tel qu’on le connaît, est considéré comme un « public space », un espace noyé sous les sollicitations publicitaires, auxquelles les internautes font bien évidemment de moins en moins attention, ne réagissant que par un énervement justifié à l’égard des annonceurs qui croient encore en ce type d’approche.
Des sociétés (voir le slideshow explicatif de Phorm) encore inconnues travaillent à de nouveaux modèles publicitaires sur Internet, pour concilier protection de la vie privée et personnalisation des propositions
A cet espace public, Dyson y oppose le monde des réseaux sociaux, un monde où les individus ne cherchent pas à cacher leur identité, bien au contraire, mais avec le souci permanent d’être considérés en tant qu’individus, que ce soit par ses amis ou d’éventuels annonceurs.
Dans ces mondes, c’est à chacun de déterminer ce qu’il souhaite rendre visible et à qui.
Dyson esquisse donc la possibilité d’un nouveau modèle gagnant-gagnant pour reprendre une expression de campagne présidentielle…
Un modèle qui fonctionnerait sur des interactions d’égal à égal entre un individu – qui serait prêt à dévoiler certaines infos personnelles et une marque – qui serait prête à mettre en place des dispositifs qui apportent une réelle valeur ajoutée.
Dyson donne l’exemple suivant : Imaginiez que sur Dopplr (site communautaire de voyageurs), vous soyez devenu « ami » de British Airways et que vous lui signaliez le fait que vous aller vous rendre à Moscou le mois prochain. BA pourrait alors vous faire une proposition du type : « pourquoi ne pas voyagez via Londres et nous vous donnerons 10 000 extra miles ? ».
Le modèle économique pour Dopplr reposant sur la récupération d’un forfait versé par BA pour apparaître comme « ami » potentiel sur Dopplr, une sorte de sponsoring.
Bien évidemment, cette logique peut s’appliquer à différents secteurs d’activités.
Et avec une valeur de marque désormais palpable par le consommateur, du moins davantage qu’en jetant un œil sur la pub située à côté de l’article que vous êtes en train de lire…
Pour prolonger la réflexion, on peut aussi aller voir l'avis du toujours pertinent Ed Cotton sur le sujet de l'utilité des marques.
Et ci-dessous, et après les PlayPump, les MoneyMakers de KickStart.

17 juin 2008

Claque visuelle


















Merci à Swiss Miss pour cette découverte.
Bestiaro est une petite société espagnole de trois personnes, qui évolue entre Lisbonne et Barcelone, et qui est spécialisé dans la représentation visuelle de l'information, sujet crucial s'il en est sur le web.
Bref, un des projets de Bestiaro est la création d'une sphère qui englobe l'ensemble des conférences filmées de TED, celles-ci étant reliées par le degré de pertinence qui les unit. Je ne peux que vous invitez à aller découvrir leur projet, c'est visuellement bluffant et ce n'est qu'un de leurs projets...On peut aussi aller jeter un oeil au papier de Faris Yakob et Noah Brier sur la question de la visualisation de données.

16 juin 2008

Design durable




















Comment sortir du Greenwashing ?
En s’éloignant d’une approche purement cosmétique centrée sur la communication (sans oublier pour autant l’importance du faire-savoir) pour aller vers une analyse de fond du cycle de vie d’un produit/service.
Résumé à l’os, c’est la position défendue par un bon papier de Design Talks sur « Design and Sustainability ».
L’idée n’est donc plus de fabriquer des produits avec une durée de vie prédéfinie et forcément limitée – pour pouvoir en vendre de nouveaux – mais bien au contraire de changer complètement la façon dont les consommateurs interagissent avec les produits, ainsi que les modèles de commercialisation, d’acquisition et d’usage des produits.

Un exemple pour illustrer ce changement.
La société de revêtements de sols InterfaceFlor s’est engagée dans un plan baptisé Mission Zero, qui vise à rendre leur impact industriel négatif d’ici à 2020. Au-delà des enjeux liés à la production même des produits, il fallait aussi penser à de nouveaux business modèles.
La société propose désormais une offre, Evergreen Lease, qui encourage les consommateurs à louer plutôt qu’acheter leurs revêtements de sols, laissant ainsi à la société la responsabilité environnementale et la gestion du cycle de vie des produits.

Nigel Stansfield, Senior Director of Product, explique ainsi la démarche: « We realised that when people choose our products, they don’t necessarily want to buy a carpet. What they want is to create a certain look. We can enable them to have whatever look they want without having to be responsible for the flooring for the rest of its useful life. This way, they get what they want and we get control of the environmental impact.”

La méthode qui sous-tend cette approche est appelée Cradle-to-cradle, « a model of industrial systems in which material flows cyclically in appropriate continuous biological or technical nutrient cycles. All waste materials are productively re-incorporated into new production and use phases.” Thus, in terms of products, there should be no such thing as ‘end of life’, rather a continuation of life in a different, new or recycled form.”

Une démarche qui ne peut trouver sa pérennité qu’à travers un process d’innovation permanent (voir à ce sujet l’avis du patron de P&G sur le sujet). Et qui implique donc de savoir se remettre en question, comme le souligne Stansfield :“Our problem is that we already know how to make carpet tiles. I call it being infected with knowledge. It blocks our creativity and stops us looking at the problem in new and interesting ways. Our Innovations Network, made from industry outsiders, looks at our business with completely fresh eyes and helps us approach things differently.”
Les fabricants de Steelcase Think Office Chair sont sur la même longueur d’onde : “We no longer sell a chair: we sell an insurance for healthy sitting. After, let’s say, 7000 hours sitting on the chair, it goes back and becomes a technical nutrient for a new chair.”

Bref, quand une société est engagée dans ce type de voie, le plus compliqué n’est plus de communiquer sur leurs engagements de DD…
visuel from

13 juin 2008

C'est vendrediz



By Norman Cook, David Byrne (again) et Dizzee Rascal

12 juin 2008

Pour le plaisir

Quand David Byrne transforme un ancien bâtiment en instrument de musique.

11 juin 2008

Infobésité ?




















Sympathique croisement d’infos collectées ces derniers jours.
Dans le Marketing Magazine de mai, une enquête sur la « Mémoire en panne ».
L’avalanche de béquilles technologiques qui envahissent notre quotidien a une incidence directe sur la performance de notre mémoire, qui rappelons-le, est un muscle qui ne se travaille malheureusement pas encore au Gymnase Club ou sur un Power Plate !
Pour prendre mon cas, avant l’arrivée du mobile, je connaissais par cœur un minimum d’une dizaine de N° de téléphone fixe. Aujourd’hui c’est fini, c’est tout juste si je me souviens de mon N° à domicile…
Bref, l’usage immodéré d’outils technologiques qui jouent le rôle de mémoire portative conduit irrémédiablement à moins solliciter sa mémoire physique.
Une tendance particulièrement visible chez les jeunes, renforcée par le multi-usage permanent, qui ont de plus en plus de mal à se concentrer longtemps sur la même activité, comme le relève l’étude Global Life Stages d’Ipsos Marketing : 47% des 15-19 ans affirment ainsi avoir des problèmes de concentration.
Là où ça se complique, c’est quand on sait que les Français ont eu en moyenne en 2007, 41.3 contacts par jour avec un média (Médiamétrie Média in Life 2007)
Quelle attention reste-t-il donc à accorder à ces médias et qu’en retient-on ?
Tout d’abord, le mode d’accès à l’information change radicalement. Fini le bon vieux kiosque à journaux.
Aujourd’hui, et c’est l’un des enseignements d’une très intéressante étude menée par Associated Press auprès de jeunes consommateurs dans six pays du monde, le principal mode d’accès à de l’information est…l’email : « A majority of these subjects digested news alongside their e-mail. The predominant use of Yahoo, MSN and other Web-based e-mail services promoted this behavior and likely ingrained a habit for e-mail/news checking. “I get my news when I check my e-mail,” was the most often heard response in reference to when people get their news.”

Deuxième info extraite de cette étude, les consommateurs découvrent la fatigue informationnelle. Noyés par un flux continu d’infos, la plupart des interviewés se retrouvent comme tétanisés, ne sachant plus quoi faire pour faire face. Et en plus, les infos sont toujours « négatives », conduisant ainsi à un désir de débrancher ou de se ruer vers des infos plus, comment dire, Infotainment. De l’info qui fatigue pas la cervelle quoi !

Et enfin pour finir, la cerise sur le gâteau.
Newsweek publie un papier sur une étude menée par l’University of British Columbia sur une capacité appelée EF ou Executive Function. Que se cache-t-il sous cette appellation ? Tout simplement la capacité à résister à la distraction, autrement dit à se concentrer. Et cette capacité, d’après les chercheurs, serait un facteur de réussite scolaire plus important que les mesures traditionnelles de l’intelligence, type QI. Dit en anglais, cela donne : « But recent advances in psychology and brain science are now suggesting that a child's ability to inhibit distracting thoughts and stay focused may be a fundamental cognitive skill, one that plays a big part in academic success from preschool on. Indeed, this and closely related skills may be more important than traditional IQ in predicting a child's school performance.”
Vous me direz, cela semble être de bon sens.
Oui sauf que comme on l’a vu plus haut, concentration et mémorisation ont de plus en plus de mal à résister aux nouvelles technologies. Au point que ce sont les nouvelles technologies qui proposent aujourd’hui des outils pour faire travailler sa mémoire ! Voir le succès des jeux Nintendo du professeur Kawashima…
Un peu de musique pour se reposer après cette longue musique.

10 juin 2008

Henri et les Roumains



















Cri du coeur d'Henri Leconte, vieille gloire tennistique, dans l'émission de foot d'Estelle Denis sur M6, à propos de la brillante prestation française face à la Roumanie. Interrogé sur le fait de savoir si dans le tennis, Leconte avait des souvenirs de joueurs faisant parfois du cinéma sur le terrain, notre Lecomte national crache sa bile à propos d'Ilie Nastase et de Ion Tiriac: "Vous savez, à l'époque, c'était de vrais voleurs de poules"!
Petite aigreur de Leconte, mécontent de ne pas avoir été invité à bord de l'avion privé du second pour aller assister au match ?
En tout cas, personne n'a relevé sur le plateau de l'émission...
Allez pub.




08 juin 2008

La logistique du dernier km....



est parfois difficile!
Vu vendredi soir

06 juin 2008

Gagner plus pour payer moins



"Ainsi, 116 des 1 000 contribuables ayant déclaré les revenus imposables les plus élevés au titre de 2006 ont réduit leur impôt effectivement dû de près de 93 %. Chacun a obtenu une réduction d'impôt de plus d'un million d'euros. Parmi les 10 000 contribuables les plus riches en termes de revenu, 150 n'ont pas payé d'impôt ou ont obtenu une restitution du Trésor public alors que leur revenu fiscal de référence était en moyenne de l'ordre d'un million d'euros. Et parmi les 100 contribuables les plus riches en termes de revenu, plusieurs se sont vu rembourser, en moyenne, 230 euros alors que leur revenu fiscal de référence dépassait, en moyenne, les 11,9 millions." Le Monde
Sans commentaire

05 juin 2008

Pass le phone

Après Honda, W+K nous propose sa vision du mashup participatif et de l'échange de fichiers - photo ou son - à travers un nouveau film pour Nokia.

03 juin 2008

De l'air














Merci à Anne Lolotte pour cette info substantielle: après le Air Guitar, voici venu le temps du Air Sex! A quand le Air Blog ?



Dans un registre plus sérieux, on peut se pencher sur cette vidéo qui a le mérite d'attirer l'attention sur un phénomène encore assez peu traité par nos médias francophones, la tentative discrète mais obstinée d'établir un Internet à plusieurs vitesses, avec de la bande passante à gogo pour les gros sites prêts à passer à la caisse et de la bande passante à l'ancienne - genre 56k - pour tous ceux qui ont le malheur de proposer du contenu qui n'apparaît pas dans la première page de résultats Google. Autant dire bien souvent le plus intéressant puisque l'algorithme Google est avant tout un hymne au consensus et au résultat moyen.
Une affaire à suivre donc, car elle pourrait changer radicalement la physionomie de la toile.

Le pouvoir de rêver

W+K a lancé la nouvelle campagne de Honda - Difficult is worth doing - en Angleterre avec un dispositif assez inédit.
Dans un premier temps, une pub tv en direct qui fait passer la précédente tentative d'Hollywood de faire une pub en direct l'année dernière dans la Star Ac pour ce que c'était - une merde sans nom.
Je vous laisse admirer la séquence:

Puis arrive la campagne dite traditionnelle, avec une série de prints qui visent à mettre en exergue des engagements particuliers de Honda au regard d'enjeux environnementaux. Les voici:












Et enfin le film TV décliné de l'exploit des parachutistes:


Bref, belle campagne, et pour ceux que ça intéresse, allez jetez un coup d'oeil sur le book créé par W+K pour soutenir la stratégie proposée à Honda: the power of dream.

02 juin 2008

La fabrique des créatifs