Bottes à l'eau
Les amis des poissons peuvent désormais arborer de splendides bottes de pluie estampillées Greenpeace. Trouvables ici pour la modique somme de 25€.
"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde
Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.
Quelques nouvelles du front technologique.
Honneur à l’iPhone 2 dont un article du SF Gate nous éclaire sur les nouvelles modalités de vente, destinées à réduire l’utilisation du mobile sur d’autres réseaux que ceux choisis par Apple.
Et d’un, fini la vente sur un nombre réduit de pays et la technique du salivage. Le nouvel iPhone sort simultanément dans 22 pays le 11 juillet prochain et dans 70 pays avant la fin de l’année.
Et de deux, maintenant que les opérateurs partenaires subventionneront le prix de l’appareil, l’activation de l’iPhone se fera exclusivement chez l’opérateur partenaire, au moment de son achat et donc en échange d’un abonnement qui sera de deux ans dans la plupart des cas.
Finalement, pointe l’article, la seule motivation qui demeure à vouloir débloquer son iPhone pour choisir le réseau de son choix, est celle des individus qui voyagent fréquemment à l’étranger. Plutôt que de payer des tarifs internationaux très élevés, il sera plus économique de disposer d’un iPhone débloqué et donc de pouvoir utiliser des cartes locales prépayées.
Maintenant, les produits électroniques. Une étude d’Accenture réalisée aux USA montre que 68% des produits électroniques retournés aux vendeurs sont des produits qui fonctionnent correctement, mais qui soient ne correspondaient pas aux attentes des acheteurs soient étaient perçus comme défectueux…Au final, seulement 5% des produits retournés seraient réellement défectueux. Ce constat ouvre donc de grandes interrogations et autant d’insights possibles : les produits sont-ils adaptés aux usages et profils d’utilisateurs ; les marques font-elles le maximum pour éduquer leurs clients à l’usage de leurs produits ; l’efficacité d’une nouvelle technologie ne doit-elle pas résider dans sa simplicité d’utilisation (pensons à nos sociétés vieillissantes) ; l’ergonomie est-elle suffisamment prise en compte dans le développement des nouveaux produits (voir le succès des produits Mac) ?
Et pour finir, un énième papier du NY Times sur les conséquences parfois négatives de la technologisation à outrances des relations humaines dans l’univers du travail. Ce sont aujourd’hui les entreprises à l’origine de toutes ces révolutions (Google, BlackBerry, Intel…) qui sont à la pointe de la prise de conscience de l’impact négatif sur le travail d’une mauvaise gestion de la relation aux outils informatiques. Ainsi chez Google, un informaticien a développé l’application E-mail Addict, qui bloque automatiquement la messagerie pendant 15 minutes…
Par jour et en moyenne, un employé lambda du secteur consulte ainsi sa messagerie une cinquantaine de fois, sa IM 77 fois, voit une quarantaine de sites différents.
Bref, les cadors du marché ont développé un groupe de réflexion, dont le nom décrit bien les enjeux du sujet : Information Overload Research Group…avec un objectif, reducing pollution information !
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Is Google making us stupid ? C'est la question que pose Nicholas Carr dans un passionnant article paru dans The Atlantic, à propos l’influence du Net sur notre façon de penser.
Voici sa thèse.
Partant du constat qu’il ne pense plus comme avant, qu’il lui est plus difficile de se concentrer sur un livre ou un article dense, Carr se demande si cette évolution n’est pas liée à une augmentation continue du temps passé online et de ses usages fragmentés et superposés.
Un média qui a une incidence directe sur notre mode de pensée, de concentration et au final sur la façon dont notre cerveau appréhende l’information.
Maryanne Wolf va même plus loin en précisant que nous ne sommes pas seulement ce que nous lisons, mais que nous sommes aussi définis par la façon dont nous lisons. Un mode de lecture, online, toujours plus fragmenté, papillonnant, butinant.
Et notre cerveau réagit à ces nouveaux stimuli, s’adaptant et faisant évoluer par la même occasion notre façon même de penser.
Pour Google, l’information est une donnée utilitaire, qu’il faut organiser au mieux, afin de nous rendre toujours plus efficient-productif dans nos recherches et donc notre travail. Il faut être rapide.
Ray Kurzweil, un futuriste qui a la réputation de voir ses prédictions prendre forme, ne prédit-il pas pour les années 2020 la possibilité d'implanter des micro-computers dans le cerveau...