L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

26 juin 2006

Plus on communique, moins on a d'amis !!!



C'est la conclusion quelque peu paradoxale qu'on peut tirer de la lecture d'une étude réalisée en 2004 et publiée par l'American Sociological Review. Citée dans Libération, l'étude montre qu'en vingt ans la proportion d'américains sans amis a doublé. Là où l'américain moyen avait trois amis en 1985, il n'en compte plus que deux. Et cerise sur le gateau, 25% des interrogés déclarent ne pas avoir un seul ami! Parmi les causes de isolement, les auteurs avancent le temps passé au bureau et le développement des communications en ligne. En clair, plus on se fait de potes sur MySpace (voir post du 6 avril), moins on en a dans la vraie vie. Pas complétement étonnant en soi. Et toujours révélateur de la fâcheuse tendance de nos sociétés modernes à toujours sanctifier ce qui disparaît. On ne jure que par le développement durable alors qu'on pourrait davantage miser sur un sous-développement probable. On nous explique que grâce à Internet, c'est merveilleux, on fait plein de nouvelles rencontres, mais dans le même temps nous aurions toujours moins d'amis! Bref, on nage en pleine communication permanente, mobile, technologique et individualisée, mais à quel prix ? Autres chiffres, toujours dans Libé, et grâce à la progression du nombre de foyers connectés (100 fois plus qu'il y a dix ans), la fameuse fracture numérique se réduirait. Mais pour en venir où ? Au modèle américain du "chacun ses deux amis" ? La prolifération des social network sur le modèle MySpace témoigne à mon avis de cette difficulté croissante de nos modernes sociétés à proposer un modèle collectif dans lequel peut s'insérer l'individu. Livré à lui-même, il se retrouve à errer de network en réseau, papillonnant au gré des rencontres virtuelles.

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