L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

Ma photo
Nom :
Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

03 novembre 2009

Miles from India



Hier soir, j'étais invité par un ami à la Cité de la Musique pour assister à un concert donné dans le cadre de l'exposition (que je ne peux que vous inviter à aller voir) We Want Miles.
A l'entrée de la Cité, un chapeau caractéristique attira mon regard: c'était bien Marcus Miller.
Bassiste émérite quoique pas forcément celui qui me fait le plus frissonner, Marcus Miller s'illustra au début des années 80 sur quelques albums de Miles Davis, dont le fameux titre Jean Pierre sur l'album We want Miles.
Bref, un bassiste reconnu et sans doute l'un des plus connu du grand public (du moins amateur de jazz).
Seul, presque incognito, sans cour ni fan club, body guard ou attachée de presse affairée, voir l'inévitable bande de potes. Tous les attributs des fausses célébrités qui se rassurent de leur talent par l'importance de leur entourage.
Il se trouva qu'à l'intérieur de la salle, nous nous retrouvâmes assis un rang devant Miller, toujours seul et aussi cool que peut l'être un gars qui n'a plus grand chose à prouver.
La discussion s'engagea naturellement avec lui sur des souvenirs de concerts à Montreux et rapidement, on en vint à évoquer le concert de Jack DeJohnette, qui la veille avait réédité son hommage à Jack Johnson. La première chose qu'avait remarqué Miller était que le guitariste de DeJohnette jouait sur une guitare fretless à double manche. Et de conclure pour saluer la difficulté de l'exercice qu'habituellement "even the animals run away" à l'écoute d'un guitariste fretless!
Ne restait plus qu'à passer à l'exercice de l'autographe sur une vieille photo de Miller et le concert commença.
Une rythmique articulée autour de deux batteries dont Ndugu Chancler, vieux routier des années fusion jazz seventies et de Darryl Jones à la basse. Deux claviers dont l'un adepte de vieux Mini Moog. Nicholas Payton à la trompette ainsi qu'un saxophoniste indien. Et au centre, quatre musiciens indiens, flûte, mandoline, tabla, kanjira -petit tambourin à l'étendue sonore extraordinaire et mridangam (tambour en forme de tonneau).
Et situation amusante au final, se retrouver assis à côté de Marcus Miller et écouter le morceau Jean Pierre avec Darryl Jones à la basse!

1 commentaires:

Blogger Lamia a dit...

OMG, Marcus Miller?!? Quelle chance!! En effet, quoi de plus extraordiaire et naturel à la fois étant donné le contexte!

12:46 PM  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil