L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

Ma photo
Nom :
Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

26 septembre 2007

"Quand on a des opinions courantes, on les laisse courir"...






































Il court, il court, notre cher président !
Il court tellement que même l’agenda officiel de l’Elysée n’arrive plus à recenser (les rubriques sont inactives) ses déplacements en France et à l’étranger.
Il court à en donner le tournis.
Sitôt arrivé à NY pour la 62 session de l’Assemblée Générale de l’ONU, Sarkozy ne peut s’empêcher de faire un jogging dans Central Park, accompagné de son Kouchner des Affaires Etrangères qui joue actuellement dans la partition irakienne davantage le rôle du pitbull que celui du Saint Bernard…
On apprend même en lisant le Monde de ce we que Sarkozy aurait proposé au président Bolivien, l’exalté Hugo Chavez, de l’accompagner « dans la jungle profonde » pour aller à la rencontre du chef des Farc et voir si pourquoi pas, il pouvait ramener Inès Betancourt en joggant.
Bref, avec Sarko, on va de l’avant, c’est sûr !
On en arrive donc à la grande question du jour, Sarkozy est-il plutôt tendance Nike vieille école « Just do it » ?

Ou bien est-il un peu plus progressiste façon Reebok avec son « Run easy » ?

Ou encore Nike nouvelle école « I’m not a runner »…


Et si finalement, il n'était pas un coureur, mais un jogger ?























Nb: photo d'illustration parue dans Libé du 25/09 et signée Eric Feferberg

Citation de Jules Barbey d'Aurevilly

24 septembre 2007

Le Chlore déconne t-il ?



Alors que la polémique s’étend sur les effets réels ou supposés des pesticides utilisés aux Antilles dans le cadre de la culture de bananes, deux exemples intéressants pour illustrer la façon dont les citoyens peuvent s’intéresser aux problématiques environnementales et se les approprier par l’intermédiaire d’Internet.

Le premier site s’appelle Superfund365. Lancé le 1er septembre, le site propose chaque jour et ce pendant un an un focus sur un site naturel qui a été pollué par des activités industrielles ou militaires.
Le projet s’appuie sur le programme SuperFund, initié par l’Agence américaine de protection de l’environnement, et qui recense l’ensemble des sites (environ 1300) situés aux USA et actifs en termes de pollution.
Superfund 365 a choisi ses sites parmi les 1300 recensés en s’appuyant sur une nomenclature des 365 sites les plus dangereux pour l’homme.
Le projet est initié par Brooke Singer, un artiste activiste qui travaille sur les médias numériques.
Chaque page consacrée à un site témoigne d’un travail graphique de grande qualité et de la volonté d’une approche pédagogique.

Le deuxième site s’appelle Peoples311, en référence au service téléphonique 311 de NY qui sert aux habitants à échanger des infos à caractère non urgent (accès à des services, infos variées…).
L’objectif du site est donc de donner aux habitants de NY la possibilité d’illustrer en images toutes ces petites choses insignifiantes que l’on peut constater au quotidien, qui ne nous concernent pas directement et qui seraient toujours le problème d’un autre : « sidewalk or bikelane hazards, illegal outdoor advertising, dead or dying street trees, potholes, peeling paint in public places (subways), damaged or open fire hydrants, missing or dangling traffic signs, fallen over newspaper boxes, illegal dumping… »
L’idée sous-jacente est : plutôt que de se plaindre de son environnement et ne rien faire en se disant que c’est au gouvernement/mairie d’agir, faites savoir ce qui vous déplait grâce à Internet, en parallèle au service officiel du 311. Les photos sont alors hébergées sur Flickr.
On peut voir du bon et du moins bon dans cette initiative. Le bon étant de se dire que la qualité de notre environnement dépend autant de nos petites initiatives et actions que des grands programmes publics dont on peut parfois se sentir très déconnectés.
A l’inverse, ce système est très dans l’esprit des Neighbourhoodwatch, où les habitants se substituent en quelque sorte à une autorité supérieure.

Néanmoins, ces deux projets me semblent être de bons exemples de la capacité d’Internet à être un puissant connecteur entre préoccupations citoyennes et mise à disposition d’informations souvent difficiles à trouver. A quand le site des emplacements les plus pollués de France, mais sous une forme qui ne soit pas qu’une affaire de « spécialistes » ?
En prime, une petite application que j’ai découverte grâce à Eric Pakurar de Naked, Animoto. Un outil qui permet de faire un diapo à partir de ses photos et avec la musique souhaitée, le tout en 3 clics. C’est assez bluffant. Via le clic, une première tentative avec des images de Tadanori et une bande son de J Walter Negro.

20 septembre 2007

Les cornichons ne sont pas tous dans les pots…belges




















Il y a cette différence entre un cornichon et un mari que l’un se confit dans son entier et l’autre dans sa moitié.
Mais pourquoi donc parler de cornichon ! Car enfin les cornichons, à part les croquer, il est difficile d’en faire…mais quoi au fait ? Une cornichonade pour amateurs de cornichoneries.
Le cornichon, cousin du concombre nous dit Wikipédia, est une plante herbacée annuelle de la famille des Cucurbitacées.
Le cornichon, comme pas mal d’autres choses, a pour principal défaut de ne jamais être à la hauteur de ceux qu’on dégustait chez les grands parents, faits maison, forts en vinaigre et en taille. Le cornichon est donc une sorte de madeleine, un cornichon proustien dont la dégustation renvoie inévitablement à des souvenirs fleurant bon le terroir, comme disent les agro-industriels en manque d’authenticité.
Ah les cornichons, ce n’est plus ce que c’était, ou alors si, ceux qui grandissent hors pot, in vivo. Ceux là, ils ont une fâcheuse tendance à voler en escadrille.
Malheureux cornichon, qui d’attrape cornichon en espèce de cornichon en passant par l’audacieux Nom d’un petit bonhomme en bois de cornichon ou le plus terre à terre con comme un cornichon dans son bocal, sert à désigner toutes les tares.
Qu’a donc t-il fait ce cornichon pour mériter pareil ingratitude, alors qu’un sandwich sans cornichon, c’est comme un Paris Brest sans crème, il manque l’essentiel.
Mais je sens que je pars en digression, car au final, ce n’est pas tant un hymne au cornichon que je souhaite faire que de vous faire part de ma surprise en recevant ce matin au bureau un colissimo contenant un saucisson et un bocal de cornichons ! Le tout expédié par un certain Michel au nom presque trop prédestiné, Bocal…Un petit mot imprimé m’invitait à couper de fines tranches de ce délicieux saucisson puis à ouvrir le bocal pour y piocher quelques cornichons. Bocal très fermement vissé, en tout cas suffisamment pour ne pas avoir envie de se transformer en Mr Loyal et prendre le risque de voir le pot s’ouvrir sur le clavier… La suite du texte, de caractère plus petit, suit « Comment ça, vous n’y arrivez pas ?? Alleeeez, on force un petit peu ?! Toujours pas ?? Même avec un torchon ?? C’est exactement dans ce genre de moment que l’on se dit que l’on aurait besoin d’un Homme, d’un vrai ! ».
Bref, moi qui me disait, ça y’est c’est la gloire, on m’envoie le dernier mobile machin bidule chouette pour transformer mon blog en vitrine de vendeur Phonehouse…Eh bien non, je reçois un saucisson sous plastique qui ne fleure pas bon le terroir et un bocal inouvrable. Et en plus, on me fait la leçon pour m’expliquer qu’un homme, un vrai, c’est celui qui a une poigne à briser une balle de golf dans sa petite main…Surement une opération de teasing pour le nouveau parfum Diesel !
Grand Seigneur, j’attends désormais la pince qui libérera mon élevage de cornichons de son pot… Pub!

13 septembre 2007

TF1, par amour du rugby...



Ainsi, et alors que la couverture médiatique de la Coupe du Monde de rugby frise l'overdose, quelques joueurs du XV de France auraient fait connaître une certaine lassitude, voire irritation à la présence permanente d'équipes de TF1 à leurs côtés, dans l'intimité relative de Marcoussis.
Et ce ne sont pas forcément parmi les moins médiatiques qui se rebiffent, à l'image de Sébastien "Charal".

Thierry Gilardi, Mr rugby de TF1, est donc monté dès ce matin en première ligne dans les médias pour expliquer en gros que la mission de TF1 dans l'intimité des vestiaires des Bleus était de dévoiler les sentiments et les faiblesses de nos rugbymen. Toutes choses profondément enfouies sous une montagne de muscles et de chairs qui n'incite évidemment pas à les comparer à des danseurs de ballet...
Et pour un peu, on aurait presque eu l'impression que Gilardi parlait de TF1! Une chaîne qui cache des trésors de sentiments et de faiblesses - à l'égal d'un Mougeotte décrit dans Le Monde par son camarade Dassier - derrière une cuirasse de frégate taïwanaise.

Mais revenons à l'essentiel. Qu'est-ce qui justifie cette mobilisation guerrière de TF1 sur la Coupe du Monde. D'abors, ils ont lâché 40 millions d'euros pour acquérir l'exclusivité des droits de retransmission des matches et ce n'est pas simplement faire vibrer le coeur des Français. Cette somme conséquente, il faut donc l'amortir. Tout le naire amiral de la chaîne est donc mû par un objectif: que la France de Pernault et de Chazal reste accroché aux exploits de nos super sportifs, et à défaut d'exploit, à la richesse de leur intimité de haut niveau.

Car comme le disait Chazal au lendemain de la défaite des Bleus contre les Pumas, les Français étaient quand même 14 millions à avoir regardé le match sur TF1. On a les victoires qu'on peut.
Tf1 a donc tout intérêt à ce que les Bleus aillent le plus loin possible dans la compétition. Simple chiffre, si les Bleus arrivent en Finale, le 30 secondes de pub monte à 175 000€ contre 83 000€ s'ils n'y sont pas...
Deuxième bonne raison, l'importance qu'accorde notre cher Président à la Coupe du Monde et à une victoire des Bleus qui aurait un indéniable effet sur le moral des Français, voire sur la croissance (0.1 ou 0.2% de point de croissance dans le meilleur des cas nous dit Marc Touati dans le Canard).

Ainsi, à la risible mobilisation générale du gouvernement sur le sujet répond celle du "meilleur ami" de Sarkozy, patron de Bouygues et donc de TF1, Martin Bouygues. Un service qui en vaudra sans doute un autre puisque le groupe Bouygues lorgne avec appétit sur Areva, qui pourrait être privatisé après une éventuelle fusion avec Alsthom...
Alors, s'il y a une chose à retenir, ce serait finalement ce coup de gueule des joueurs, qui s'élèvent contre une présence médiatique omniprésente qui ne semble pas être la meilleure des alliés pour aller au bout de cette Coupe. Un coup de gueule salutaire dans un ovale de fric.
Et pour conclure, une pub pleine de finesse...