L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

07 novembre 2008

Front de libération des emballages













Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de remarquer ce fait, mais aujourd'hui le déballage d'un jouet acheté s'est transformé en revue de détail de son matériel de bricolage.
Des liens, des vis, des emballages en plastique dur, bref, le gamin trépigne pendant que les parents essayent de ne pas s'esquinter les mains...
Et la tendance est générale. Achetez une cartouche d'encre, et vous avez un emballage plastique qu'il faut ouvrir aux ciseaux en faisant attention de ne pas se couper avec les arrêtes aiguës du plastique; un emballage carton, puis encore un emballage hermétique et enfin un film plastique (Merci Canon).
Bref, on était là comme disent les marketeux, face à un véritable insight: nous consommateurs, en avons plus que marre de tous ces emballages, qui de plus sont rarement dégradables.
Eh bien une société a vu ce problème et apporte sa solution.
Il s'agit d'Amazon qui propose une sélection de produits - habilement nommée "Products with Frustration-Free Packaging" - emballés par ses propres soins: fini les liens, élastiques et autres vis, place à une boite en carton et un simple sac plastique pour les accessoires.
Une démarche que l'on peut sans doute associer au Design Thinking, dernier avatar à la mode.
Késako en quelques mots.
C'est avant tout un processus de travail et non une recette miracle.
Cela se décompose en trois parties:
  1. Observer. Et pas derrière une classe sans tain! Il s'agit d'observer les consommateurs dans leur environnement réel afin de mieux comprendre leurs interactions avec des produist/services. Et là, y'a pas de mystère, la seule méthode digne de ce nom, c'est l'ethnographie. Cette étape vise à identifier les problèmes que peuvent se poser les individus. Prenons l'exemple de Jan Chipcase, Mr Observation des usages du mobile à travers le monde pour Nokia. C'est en étant de passage à Dharavi, immense bidonville de Mumbaï, qu'il observé qu'un vendeur de chaussures, mettait son mobile dans un sac en plastique accroché en hauteur - comme la plupart de ses effets - pour le protéger des importantes crues qui surgissent à la saison des pluies. Du coup, Chipcase a suggéré à Nokia de développer un mobile avec un crochet intégré...
  2. Réfléchir en groupe: il s'agit ici du bon vieux brainstorming, pardon remue-méninges, mais mixte, pas entre soi. Il s'agit de rassembler des designers, marketeux ET consommateurs pour réfléchir de façon libre aux solutions à apporter. L'idée est de déboucher sur des "low-res prototypes" qui seront ensuite testés.
  3. De la réflexion à l'action: il s'agit de passer à l'étape de production de l'objet/service après avoir bien évidemment validé sa pertinence via un processus classique de marketing (études marché, conso, etc).
Mais pour en savoir plus sur le Design Thinking, autant remonter à la source, c'est à dire Tim Brown, le patron d'Ideo, dont un bon papier est lisible ici.

1 commentaires:

Blogger LeXeul a dit...

Pour en savoir plus sur l'ethnographie et son intérêt pour le marketing, un bon article ici:
http://www.mycustomer.com/cgi-bin/item.cgi?id=133973

10:32 AM  

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