L'Oeil du Xeul
"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde
Qui êtes-vous ?
- Nom : LeXeul
- Lieu : Paris, France
Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.
21 décembre 2007
La fin de l'année est proche.
Alors, fendons nous d'un petit papier pédagogique.
Pour ceux qui souhaitent une vue synthétique de l'année passée, le magazine Contagious nous délivre ici ses "most contagious" enseignements de l'année 2007. Bonne lecture.
Pour ceux qui angoissent déjà de savoir quelles seront les grandes tendances de 2008, demandez à Business Week qui y va de ses prédictions. C'est ici.
Pour tous ceux qui ignorent encore que la Terre ne va pas si bien, allez écouter Di Caprio, le nouvel Al Gore Hollywoodien. C'est ici.
Et enfin, pour tous ceux qui aspirent à la paix des ménages, ça se passe par là.
Très bonnes fêtes à vous. Alex
17 décembre 2007
"Advertising is a tax you pay for unremarkable thinking."
Le plus que pertinent résumé de l'année publicitaire 2007, vu par Johnny Vulkan de l'agence Anomaly, c'est ici dans BusinessWeek.
Morceaux choisis par PSFK:
"This year hasn’t been a wonderful one for advertising professionals—unless your business is advertising conferences entitled “The Future of Marketing”—but 2007 will prove to have been a remarkable year for the marketing profession in general.
The best stories of well-marketed businesses and brands have come from companies that haven’t spent their money on conventional media but have adopted new approaches.
…This may well be cause for concern if you’re an advertising or media agency whose business model is predicated on clients spending lots of money on creative work, and then buying media. But it may end up being good news for the people who actually buy products and services—or those who care to think differently about what’s really needed from brands these days.
The money hasn’t disappeared; it’s just that some of it is being invested in places other than “traditional” advertising—primarily in products and services themselves. The creativity that was once the preserve of advertising has surfaced in rapidly expanding research and development departments at a new generation of creative innovation businesses."
The best stories of well-marketed businesses and brands have come from companies that haven’t spent their money on conventional media but have adopted new approaches.
…This may well be cause for concern if you’re an advertising or media agency whose business model is predicated on clients spending lots of money on creative work, and then buying media. But it may end up being good news for the people who actually buy products and services—or those who care to think differently about what’s really needed from brands these days.
The money hasn’t disappeared; it’s just that some of it is being invested in places other than “traditional” advertising—primarily in products and services themselves. The creativity that was once the preserve of advertising has surfaced in rapidly expanding research and development departments at a new generation of creative innovation businesses."
14 décembre 2007
Trop haute déf ?
Le progrès technologique ne vaut que s’il est partagé par tous !
Tous ceux qui ont eu l’occasion de se voir sur un écran sans être passé entre les mains expertes du maquillage ont pu éprouver la distance qui les séparait des professionnels de la télé – soigneusement maquillés.
Eh bien cette injustice est en voie d’être réparée grâce…à la télévision HD.
Le développement très progressif de cette technologie dans le petit monde de la télé a plusieurs conséquences assez imprévisibles.
Car une image en haute définition délivre une précision de détails inimaginable (je ne vous ferais pas l’article, il suffit de feuilleter les pubs de fabricants TV vantant le Full HD – le HD Ready, ça y’est, c’est has been). Ainsi, toute imperfection est nettement plus visible.
Un bon papier du Guardian revient donc sur les frayeurs engendrées par cette nouvelle technologie dans le monde merveilleux de la télé. Revue de détail.
Commençons avec les mésaventures du présentateur vedette d’une chaîne anglaise de sport, qui a dû revoir précipitamment la pilosité fournie de ses mains, après avoir été affublé du gentil nom de loup garou…
Aux USA, allons un cran plus loin avec ce site qui a proposé en 2005 sa liste des « Top 10 scariest stars in high-def » ! Teri Hatcher, plus désespérée que jamais, y est présentée comme ayant un front tellement parsemé de veines qu’il ressemble à une carte routière…Gentil et de bon goût.
Autre problème, les plateaux d’émissions et de cinéma. Là ou la moindre émission se contentait de quelques décors en carton mâché, il va falloir désormais faire preuve d’un niveau d’exigence que l’on pensait réservé à un Baz Lurhmann. L’article évoque des frais de production qui pourraient croitre de 20 à30%.
On peut aussi évoquer les stars qui demandent un surplus de maquillage ou les présentatrices vedettes trentenaires qui succombent par anticipation à un traitement à la mode Nic/Tup.
Enfin bon, le HD, c’est par encore pour tous. Car l’expérience HD, ça se mérite ! Revue de paquetage. Il faut un programme réalisé en HD, un canal de diffusion en HD et enfin la télévision HD…
Visuel du sculpteur australien Ron Mueck
Pub pas toute récente mais en produite en HD !
13 décembre 2007
07 décembre 2007
Facebook, le grand retour à la tribalité ?
Un article paru dans le NY Times revient sur la popularité des sites sociaux et sur la notion d’ami.
Des chercheurs travaillent actuellement à l’exploration des liens qui peuvent exister entre réseaux sociaux online et anciennes sociétés tribales.
Et étonnamment, l’apparente modernité des réseaux renvoie bien souvent aux modes de fonctionnement sociaux qui régissaient les anciens groupes tribaux.
Michael Wesch, professeur d’anthropologie culturelle, après avoir passé deux années à vivre au sein d’une tribu de Papous en Nouvelle Guinée, applique désormais les mêmes techniques ethnographiques aux rites en cours sur Facebook.
Il note ainsi que dans les cultures tribales, l’identité d’une personne est définie en très majeure partie par la perception qu’en on les autres individus. Vous n’êtes donc pas ce que vous pensez être mais au contraire ce que les autres pensent de vous. Avec un effet cumulatif qui valorise le fait que beaucoup de personnes vous connaissent, ou pas, et en bien ou en mal.
Dans Facebook, c’est pareil, les membres définissent leur identité par la densité et la qualité de leur réseau d’amis. L’individu se définit non plus seulement par ses qualités propres, mais aussi par les qualités des amis qu’il peut revendiquer.
Autre parallèle intéressant, les rituels de dons. Je ne reviendrais pas sur le Potlach, mais finalement, l’échange permanent de visuels, applications entre amis sur Facebook, revêt le même rôle : resserrer les liens qui unissent plusieurs individus.
Bref, la « modernité » serait plus « sauvage » qu’il n’y parait.
En prime, une petite vidéo du même Wesch sur les modalités de recherche, tri, création et partage des informations.
visuel: installation d'Urs Fischer
05 décembre 2007
Lexeulicious
Bientôt trois ans de blog et une certaine lassitude sur la forme. En attendant une nouvelle énergie (2008 ?), voici un nouveau petit projet, visible et téléchargable sur Slideshares. Merci de vos impressions. Alex