Dring Dong

Les téléchargements et sonneries de téléphone ont rapporté 8.5 millions € aux producteurs et maisons de disque français en 2004 (Snep).
Le marché estimé de la téléphonie 3G est estimé à 600 millions € d'ici à 2007.
Bref, l'avenir semblait rose pour les opérateurs téléphoniques et labels discographiques.
La preuve, il est aujourd'hui quasi-impossible de trouver un téléphone portable récent qui propose des sonneries décentes: tout est fait pour que l'utilisateur télécharge via paiement une sonnerie adaptée à ses envies.
Mais les nouvelles technologies sont parfois rebelles à l'ordre établi et de nombreux logiciels gratuits ou pas, sur le modèle du peer to peer pour les échanges de fichiers musicaux, proposent de réaliser soi-même ses propres sonneries de téléphone, à partir de fichiers Mp3.
Ou à défaut, de copier ou transférer ces sonneries.
Sachant que près de 60 millions de sonneries sont téléchargées chaque mois en Europe, on imagine la panique des professionnels à l'idée de voir ce marché se réduire, et qui regroupent déjà.
Ce marché des sonneries musicales a aussi de nombreuses répercussions juridiques sur le marché de la musique: des artistes voient leurs titres numérisés sous forme de sonneries et proposées à la vente, parfois dans un flou juridique certain.
Dans une société où la personnalisation est devenu un étendard de personnalité, les industriels devraient plutôt anticiper le souhait des utilisateurs de créer leurs propres sonneries, et mettre à disposition des outils adaptés avant de se faire napsteriser.
Après l'Ipod - dis moi ce que tu écoutes, je te dirais qui tu es - au tour des sonneries de téléphone!