Le BVP, dite association des professionnels pour une publicité responsable, se réjouit de la toute fraîche signature, en date du 11 avril dernier, d’une « Charte d’engagement et d’objectifs pour une publicité éco-responsable » en présence de notre cher Ministre de l’écologie, le dit Borloo.
L’article 3 de la Charte précise trois directions essentielles pour actualiser les règles déontologiques en matière de Développement Durable.
Tenez vous bien, c’est beau comme un discours de réception à l’Académie Française, voici le contenu de la troisième direction : « refus de tout message dévalorisant ou contredisant les comportements citoyens officiellement et communément recommandés en matière de protection de l’environnement et du développement durable ».
Malheureusement l’actualité récente laisse à penser que le BVP aurait dû rédiger son article de la façon suivante : « refus de tout message valorisant ou encourageant les comportements citoyens officiellement et communément recommandés en matière de protection de l’environnement et du développement durable ».
On apprend en effet dans Ouest France que le BVP s’est récemment opposé (une opposition qui comme le voit avec la campagne de Leclerc sur les pharmacies, est toujours considérée avec sérieux) à une campagne du SMICTOM, organisme qui gère la collecte et le traitement des déchets de la ville de St Brieuc, dans les Côtes d’Armor.
Ladite campagne, nommée « Non au développement jetable » cherchait tout simplement à inciter les consommateurs à réviser leurs habitudes de consommation en s’attaquant au tout jetable.
Triple fois hélas, le BVP a rendu a avis défavorable à cette campagne, au motif suivant : « Il y a des marques identifiables, estime Joseph Besnaïnou, directeur général. La campagne peut être de nature à porter gravement préjudice à des secteurs économiques et des infos peuvent être fausses. » Par exemple, « Les plastiques des rasoirs ne sont pas recyclables ? Encore faut-il le prouver ! ». Ben, je te le confirme Joseph, le plastique des rasoirs jetables n'est malheureusement pas recyclable... Sous réserve de me prouver le contraire.
Et c’est bien vrai que sur l’affiche ci-dessus, on reconnaît au premier coup d’œil les fameuses capsules dorées d’aluminium non recyclées de Nespresso !
Du coup, Métrobus, détenteur de la concession d’affichage sur les bus de la région, a suivi l’avis du BVP et les affiches sont restées au placard.
Le BVP répond
ici à ce qu'il estime être une campagne de désinformation.
Qu’en pensez vous ?
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