L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

30 juillet 2008

Lave toi les mains !















Parfois, de simples habitudes permettent de sauver des vies.
Toutes les 15 secondes, meurt dans le monde un enfant, à cause de maladies transmises par des mains sales.
L'usage régulier de savon permettrait de prévenir, d'après les études, la moitié de ces morts.
Mais encore faut-il réussir à convaincre les populations concernées que le savon est utile.
Et c'est au moins autant une question culturelle qu'une question financière.
Un long papier du NY Times nous raconte ainsi les aventures du Dr Curtis, qui pour comprendre les freins à faire entrer dans les habitudes le lavage des mains avec du savon , s'est tourné vers les multinationales des produits de grande consommation.
Des compagnies qui ont investis des centaines de millions de dollars pour comprendre les modes de vie des individus et voir comment transformer des habitudes en actes de consommation.
Dans le cas du savon, les groupes d'études mis sur pied au Ghana arrivèrent à des constats intéressants: la plupart des mères de famille voyaient des maladies comme la diarrhée - qui peut être mortelle - comme une composante normale de la vie d'un jeune enfant, et non comme une maladie.
Autre constat, les Ghanéens utilisent davantage le savon quand ils ont l'impression physique d'avoir les mains sales.
Dès lors, l'enjeu d'une nouvelle campagne de sensibilisation vise à faire ressentir comme sale ce qui n'est pas forcément visible: le fait d'aller aux toilettes ne laisse pas de "traces" de saleté sur les mains, mais est souvent source d'infection par des germes.
Ainsi, la campagne de prévention présenta les toilettes comme un environnement sale, mettant en scène des mamans et leurs enfants en sortant, les mains recouvertes d'un pigment violet, symbolisant le caractère sale mais invisible des toilettes.
La campagne n'a donc pas cherché à vendre du savon, mais à présenter les toilettes comme un vecteur de contamination microbienne.
L'usage du savon progressa de l'ordre de 13% à la suite de cette campagne, menée en 2003.
Dans un registre différent, aux USA dans les années 20, P&G lançait avec succès des concours de sculpture sur savon pour populariser l'usage des savons Ivory.

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