Keith is on my side
La semaine passée, Adage magazine professionnel de la publicité américaine, posait la question suivante dans son sondage hebdomadaire : « Would you want Keith Richards as the face of your brand? ». Question qui faisait référence au choix de l’icône Rock par Vuitton comme nouvel ambassadeur de la marque, photographié par Annie Leibowitz, après Gorbatchev, Deneuve et d’autres.
Au-delà des résultats, qui étaient assez partagés, j’ai trouvé la question bizzare. Comme témoignant d’une certaine inversion de sens. Car enfin, la question n’est pas de savoir si un obscur directeur marketing de marque souhaite Keith Richards comme le « visage de sa marque », mais plutôt à quelle marque le guitariste accepterait-il de s’identifier ? Et là, les réponses doivent être nettement moins nombreuses.
Car enfin, Keith Richards n’est-il pas finalement l’incarnation de ce qu’on pourrait être légitimement en droit d’attendre d’une marque ?
La richesse de son jeu est un gage de qualité.
Il est authentique et constant, transgénérationnel et ne change pas de valeurs tous les six mois. Il assume son passé, ses erreurs et ses défauts. Il n’essaye pas de se faire passer pour un autre par des artifices.
Il réussit à incarner une promesse qui semble réconcilier l’inconciliable, excès et longévité.
Il est à lui tout seul une formidable promesse de bénéfice émotionnel pour parler comme les marketeurs.
Et sans doute pas le moins important, il n’a jamais trahi ses fans.
Bref, Keith Richards est crédible et cohérent dans ce qu’il est, dans ce qu’il fait, dans ce qu’il dit.
C’est un Artiste et non un produit.
De nombreuses marques pourraient donc s’en inspirer !
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