Crédibilité de rue
Alors que les consommateurs sont toujours plus durs à toucher, enfin pas pour tout le monde, les marketeurs de choc s'emploient à recycler des pratiques issues des arts de la rue, comme le pochoir sauvage. Le problème, au-delà de la crédibilité de telles démarches, est que celà plait assez peu aux-dits artistes de rue. Car si les marques, pour s'assurer un peu de crédibilité et d'authencité, s'emparent des signes des artistes des rues, elles ne sont pas pour autant dans une démarche de réciprocité, ou rarement. Autrement dit, il est préférable d'investir, que de détourner ou voler. C'est ce qui est arrivé récemment à Saatchi&Saatchi à Londres, pour le lancement d'une liqueur brésilienne. L'agence de pub a fait placer dans la ville des pochoirs reprenant l'effigie du Christ qui surplombe Rio. Cette démarche a été très mal prise par les artistes de rue (voir blog sur Banksy) qui ont tout fait pour faire disparaître ces pochoirs. Il arrive exactement la même situation à Sony, avec le lancement de sa dernière console: à vouloir placer dans toute la ville des pochoirs de personnages jouant à la PSP, Sony s'est retrouvé en position d'accusé par une partie de la communauté d'artistes et ses pochoirs maculés de peinture rouge: "Stop cynically exploiting graffiti artists, for profit!" comme le dit l'un d'eux. Tout ça pour obtenir une crédibilité et une coolitude à l'inverse du résultat escompté. Alors les marques, soyez sympa, si vous voulez aller jouer dans la rue et avec ses codes, ne donnez pas l'impression d'avoir tout inventé et appuyez vous sur les ressources existantes.
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