L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

29 mai 2009

Malbouffe Inc

Cet été aux États-Unis sort un film, Food Inc, qui s'intéresse aux coulisses de l'agroalimentaire.
Une plongée dans l'énorme machine de guerre qui produit une alimentation de masse à l'origine on peut le dire d'un certain nombre de dommages collatéraux.
Le trailer du film est visible ci-dessous.
Ce qui est intéressant, c'est de constater que ce film est soutenu par Stonyfield Farm, "petite" marque laitière bio US, rachetée depuis par Danone et développé en France sous la marque Les deux vaches.
Le site de Stonyfield affiche en homepage son soutien au film, en revendiquant le fait que la nourriture biologique peut être un début de réponse aux problèmes que crée l'alimentation industrielle: risques sanitaires, exploitation des petits fermiers, traitement des animaux...
Un parti-pris en harmonie avec une marque qui s'est développé non pas en faisant de la publicité mais en établissant un dialogue avec ses consommateurs via des blogs thématiques et une utilisation maligne des packs pour exprimer ses valeurs.

25 mai 2009

Donner à voir l'immensément grand







Aaron Koblin est un artiste de la visualisation de données complexes.
Dans le petit film ci-dessous, il a travaillé à la mise en forme du trafic aérien quotidien aux Etats-Unis.

20 mai 2009

L'opticien pubard

Quand l'opticien anglais Specsavers veut faire de la publicité, il ne s'adresse pas à une agence de pub mais fait le boulot en interne. Et le résultat ne peut que les inciter à continuer de procéder de la sorte. La preuve en images:

13 mai 2009

DJ Camelot

Le buzz



Et le super buzz

11 mai 2009

Quand un anthropoloque se penche sur Nike+



Grant McCracken, anthropologue tenant un blog souvent perspicace, a livré dans un de ses derniers billets son point de vue sur Nike+, le dispositif destiné aux joggers qui permet de tenir un journal de bord online de son activité.
Partant du constat que Nike+ n'est ni plus ni moins qu'un réseau social, Grant pointe du doigt deux faiblesses de l'outil.
Premièrement, Nike+ se place uniquement dans une logique de compétition vis-à-vis des autres coureurs. Il est possible de comparer ses performances,mais il n'est pas possible d'associer son capital de points à celui d'autres coureurs, pour former des collectifs de coureurs par affinités, qui pourraient alors courir contre d'autres groupes de coureurs. Bref, Nike+ autorise un seul type d'interaction entre les coureurs: chacun pour soi.
Deuxièmement, Nike+ ne permet pas d'utiliser son réseau pour rencontrer des coureurs partageant des centres d'intérêts communs.
Et McCracken de se demander si cette approche purement sportive de la communauté ne s'explique pas par l'ADN de la marque et ses méthodes de travail, centrées sur la valeur compétition ?
Il serait intéressant de savoir ce que Nike pense du point de vue de McCracken et de ses propositions pour enrichir leur réseau social de dimensions qui ne soient pas uniquement fondées sur la dimension sportive de la pratique, mais aussi sur des aspects culturels et sociaux ?

07 mai 2009

Atchoum !
















Kleenex est vraiment têtu. Dans la ligne de mire de Greenpeace depuis quelque temps pour sa politique d'exploitation des ressources arboricoles, le fabricant de mouchoirs n'a apparemment pas changé sa stratégie industrielle.
Du coup, à chaque fois que Kleenex lance une belle campagne pour expliquer combien il est cool de s'y moucher, ces gredins de Greenpeace contre-attaquent en mettant en ligne une parodie critique de la campagne.
Bref, ce jeu du chat et de la souris peut durer longtemps.
Cela semble assez étonnant de constater que Kleenex ne répond pas clairement auprès du grand public aux attaques dont il fait l'objet.
Et préfère créer des campagnes d'image assez déconnectées des attentes d'individus sur les items de responsabilité environnementale des entreprises.
Sur le site de Kleenex, l'onglet consacré aux "Brand sustainability efforts" livre un malheureux paragraphe d'engagements pieux.
Et pour les amateurs, prière de se rendre sur le site du groupe, Kimberley Clark. Où les courageux pourront se plonger dans le rapport consacré au sujet.
Mais quel contenu propose la marque au grand public pour répondre aux accusations, fondées ou non de Greenpeace ?

05 mai 2009

Le luxe austère, un retour aux fondamentaux?



Une étude récente prédit une baisse du marché du luxe de 10% en 2009.
Le marché du luxe a subi de profondes transformations ces dernières décennies.
Historiquement réservé à une petite classe d'ultra-riches, le luxe s'est progressivement transformé en appellation fourre-tout capable de proposer des produits à la vaste classe moyenne.
Une démocratisation qui s'est accompagnée d'une valorisation exacerbée de la marque et du logo, parfois au détriment de la qualité et du savoir-faire.
Cette tendance répondait à un besoin des consommateurs de s'emparer de produits riches en signes distinctifs et valorisants. Le logo a progressivement supplanté la qualité, faisant ainsi office de label de luxe. C'était la génération Parce que je le vaux bien...alors pourquoi pas moi...si l'autre, etc.
Mais aujourd'hui, c'est la crise!
Et la crise change considérablement les habitudes d'achats et donc les achats de produits dits de luxe.
Acheter des produits de luxe n'est plus en odeur de sainteté: on se cache online pour visiter les boutiques des grandes marques, on troque sa Rolex contre une breloque moins voyante, on hésite à afficher, tant bien même on en a encore les moyens, les signes extérieurs communs de la richesse.
Car les riches, ma bonne dame, en tant de crise, ils sont quand même un peu responsables!
Le luxe est devenu honteux.
Le luxe se cache désormais. Trop d'étalage clinquant de richesses nouvellement acquises (ces fameux nouveaux riches qui oublient vite qu'ils étaient d'anciens pauvres la veille), trop de craintes vis-à-vis de la situation économique.
Lagerfeld, qui n'est pas le dernier à savoir anticiper les tendances, nous parle ainsi de "new modesty".
Face à l'exhibitionnisme galopant des dernières années, les créateurs reviennent à plus de retenue, de modestie, et donc bien souvent de bon goût.
La sur-consommation à outrance, le gaspillage ne sont plus de mise.
A preuve, cette récente initiative de Fendi. A l'occasion du salon de Milan, Fendi présente en partenariat avec Design Miami , Craft Punk, une initiative qui vise à revaloriser le savoir-faire artisanal, socle essentiel des vraies marques de luxe.
L'idée est parti de la remarque d'un visiteur des ateliers Fendi à Florence, qui s'étonnait de la quantité importante de chutes de matérieux nobles, cuirs, métaux, qui étaient jetés faute d'utilité dans le processus de fabrication des pièces.
A partir de ce constat s'est élaboré Craft PUnk: créer un espace qui propose à une sélection de jeunes désigners de s'emparer de ces chutes pour en faire de nouveaux objets ou oeuvre d'art, en s'appuaynt sur l'expertise unique de 10 artisans de Fendi.
Une démarche intelligente, qui revient aux sources des métiers du luxe: l'assemblage de la créativité et de la contrainte au service de pièces uniques, porteuses de valeurs pérennes.
Plus d'infos ici

04 mai 2009

Ni berry ni mobile pour aller voir Obama














Tout le reportage photos sur les 100 jours d'Obama visible ici.