L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

24 décembre 2008

Très bonnes fêtes

22 décembre 2008

Esprits créatifs et problèmes digestifs











Vu dans Que Choisir, chaque année, Consumers International (association de défense des consommateurs) décerne ses Bad Company Awards

Cinq marques se sont distinguées cette année.

On trouve ainsi Tesco, pour s’être engagé dans des procédures judiciaires d’un montant de 34 millions de dollars contre trois journalistes thaïlandais. Ceux-ci ont en effet eu l’affront de s’interroger sur l’impact du développement massif de Tesco en Thaïlande sur le petit commerce mais aussi sur l’intérêt réel et la liberté de choix que peuvent en attendre les consommateurs. L’un des journalistes risque deux ans de prison…

Mais au final, c’est peut être le cas de Kellogg’s et Lego qui est le plus intéressant.

Partant du constat de popularité des petites briques de couleur auprès des enfants, les deux marques se sont associées pour créer des bonbons fruités en forme de…Lego !

Kellogg’s comptant sans doute sur les parents pour expliquer à leurs jeunes enfants que tous les Lego ne sont pas mangeables…

Comme le dit Consumers International, “Sometimes, even the biggest multi-million dollar companies with the most creative minds, need to just stop, take a deep breath, and ask themselves ‘Is this really a good idea?’ Fun Snack’s was definitely one of those moments. We suggest Kellogg’s go back to the drawing board and work on getting kids eating healthier foods, not edible toy imitations”.

19 décembre 2008

La force de l'absence

Eco-party

Initiative réjouissante en provenance des Pays Bas.
Strawberries & Cream lance les “party
environmentaly friendly ”!
Le principe, délicieusement malin, est le suivant :



Strawberries & Cream from Strawberry Earth on Vimeo.

Voilà une bien belle idée, initiée par des individus, et qui à un niveau local, permet de réconcilier actions concrètes pour l’environnement et plaisir de la fête, en s'appuyant sur son réseau de relations.

Et pour les amateurs, deuxième N° de LexeulNotes, à télécharger ici pendant une semaine.

Les Numéros précédents seront stockés ici.

18 décembre 2008

Prémonition ?

Le film Network, vous connaissez ?
Un film de Sidney Lumet sur les redoutables coulisses de la télévision américaine du temps de son heure de gloire.
Alors en voici un petit extrait, qui c'est fou, nous donne l'impression que l'Histoire se mord la queue...

17 décembre 2008

Enfin une publicité couillue!




















Pour tous ceux qui ont le moral dans les chaussettes...

Trouvé sur Adrants
Pub!

16 décembre 2008

Pizza P…Hut ?

Pizza Hut voulait son film viral, il l’a eu, mais pas forcément avec les effets escomptés…

Le film met en scène deux redneck ricains qui ont une idée forcément brillante : se faire livrer des pizzas chez des petits pizzaïolos indépendants…suscitant – le contraire aurait été étonnant – des réactions plutôt énervées.

Que voulait montrer Pizza Hut ? Qu’ils pouvaient livrer leurs pizzas n’importe où, que leurs pizzas ont meilleur goût que les autres ?

Une vraie réussite que ce film, et très bénéfique pour l’image de la marque !

Avec un peu d’audace, la marque aux pizzas spongieuses aurait pu, je ne sais pas moi, aller livrer des pizzas à l’équipe de Burger King qui est allé à l’autre bout du monde faire goûter le Whopper aux « indigènes » vierges de junkfood.

Qui ira se filmer chez Pizza Hut en train de manger la Domino's Pizza ?

Qu’en pensez vous ?



Agences créatives




















Nicolas Bard m’a gentiment proposé, parmi d’autres, de dresser un Top3 des agences les plus créatives.

Alors, essayons de relever l’exercice avec créativité.

Je commencerais par un point sur la notion même de créativité.

Qu’est-ce que la créativité, et à fortiori une agence créative ?

Bien souvent, on ne retient de créatif que ce qui est la fin du processus, le résultat, la fameuse « création », qu’elle soit image, fixe ou animée, son, texte ou objet physique, en ligne ou dans la rue.

Mais à mon sens, la créativité d’une agence se révèle aussi par ses méthodes de travail, sa capacité à appréhender un paysage médiatique transformé.

La créativité n’est plus l’apanage du créatif, mais s’exerce désormais à tous les stades du processus de création d’une idée de communication.

Être créatif, c’est désormais et aussi la capacité à penser en dehors des sentiers rebattus des groupes conso, c’est l’envie de se plonger dans la société, dans la culture devenue à la fois source d’inspiration et compétitrice hors pair dans cette lutte permanente pour espérer obtenir un peu de l’attention des individus.

Être créatif, c’est comprendre que le choix du bon canal de communication fait office de message, c’est accepter le fait que l’idée créative ne dicte plus le choix médias.

Être créatif, c’est aussi comprendre que le métier de publicitaire a changé, pour devenir pourquoi pas un producteur de services, voire de produits.

Être créatif, c’est finalement accepter le fait que la créativité « gratuite » n’existe pas, car si l’Art peut parfois inspirer la création, la publicité reste affaire de contraintes et d’objectifs, toutes choses étrangères à mon sens à l’Art.

Alors, voilà mes trois agences créatives et le pourquoi.

En un, Taxi, agence canadienne fondée à Montréal en 1992. Une agence qui a fait le choix de rester « small » en ces temps de grandeur. Une agence qui a su surtout élargir ou réinventer au choix son périmètre d’activité. Une agence qui transforme une partie de ses locaux, pour en faire un café, ouvert au grand public, mais qui permet aussi d’y retrouver ses clients plutôt qu’au café du coin. Un café qui fait aussi office de lieu d’exposition, et d’artistes et du travail de l’agence. Un café qui démontre la capacité de l’agence à faire tout simplement du bon café dans une ville, Vancouver, où le café est une affaire sérieuse pour se réchauffer…Et enfin, une agence qui créé des vestes pour les sans-abris ne peut que donner envie de voir plus souvent ce type de créativité engagée (et ne nous y trompons pas, valorisante pour l’image de l’agence). Quant à son site, c’est un modèle de sobriété graphique et d’efficacité ergonomique.

En deux, l’agence Brooklyn Brothers, qui comme son nom ne l’indique pas, n’est pas installée à Brooklyn. Là encore, la créativité ne réside pas forcément ou uniquement dans une belle affiche ou un joli film, mais plutôt dans la capacité à élargir le champ des possibles d’une agence de communication. L’agence ne crée pas que des campagnes, mais également des produits. Une agence de publicité à travers certaines de ses composantes, est en effet un formidable laboratoire pour scruter les tendances du moment, alimentaires, sociales ou autres. Dès lors, pourquoi ne pas transformer cette connaissance en produits répondant aux attentes de consommateurs. C’est ce que fait Brooklyn Brothers avec la marque FAT PIG, un chocolat 100% bio, vendu de façon il est vrai assez confidentiel, mais qui semble remporter un grand succès. Une démarche qui n’est pas unique, puisque l’agence BBH a également mis à profit sa connaissance des consommateurs pour développer des nouveaux produits en joint venture avec des industriels et en s’appuyant sur les réseaux de distribution de grandes chaînes. On trouve ainsi une gamme de sandwichs végétariens sous le nom Pick Me et distribué par Tesco.

Enfin, en trois, une agence ancienne et renommée, mais qui démontre bien que la créativité n’est pas qu’affaire de jeunes agences qui font table rase du passé. RG/A, c’est l’agence créée par Bob Greenberg, à l’origine de projets comme Nike+ ou Nike ID. C’est une agence qui dès ses fondations, a su anticiper l’importance des nouvelles technologies dans les stratégies de communication, pour développer un studio digital intégré apte à développer en interne les dispositifs les plus audacieux et complexes. Un atout certain en ces temps où la dite intégration des métiers au sein des agences se traduit encore bien souvent par de fragiles passerelles au somment de silos. Voir le site de RG/A, c’est comprendre tout de suite que la créativité n’empêche pas le sérieux, voire que le sérieux est bien souvent le fondement de la créativité.

A qui le tour ?

Organic Frog

Homosemiotikus

Trilogicom

12 décembre 2008

Encore un peu de lecture/LexeulNotes#01

Chers lecteurs,
depuis fin novembre, j'ai créé un petit espace parallèle qui joue le simple rôle de bloc-note, pour y abriter des extraits d'articles ou de livres en cours, mais aussi des citations, réflexions venant de mes pérégrinations sur le web. Et comme une bonne idée n'arrive jamais seul, j'ai trouvé entre temps une application en ligne, développée par HP, qui propose de transformer un flux rss en pdf. Ainsi, chaque vendredi, je posterais sur mon blog un lien (accessible pendant la semaine qui suit) qui permettra à ceux que cela intéresse de récupérer un Pdf de la sélection de la semaine.
Voici donc le premier N°, téléchargeable ici. Merci de vos impressions.
En prime, un film très viral en clin d'oeil à Henry Jenkins...


11 décembre 2008

Qui veut mon 4X4 ?




















Apparemment, tout le monde n'est pas ravi par le plan de sauvetage de l'industrie automobile américaine, d'un montant de 15 milliards de dollars...

10 décembre 2008

Burger Academy












Premières impressions sur le nouveau dispositif publicitaire imaginé par Crispin Porter & Bogusky pour Burger King.

On rappelle le principe : faire goûter un Big Mac et un Whopper à des populations n’ayant jamais eu le bonheur de manger de la junkfood, et en faire les nouveaux arbitres du goût pour départager les deux burgers.

A première vue, on ne peut pas dire que les « cobbayes » aient l’air de particulièrement apprécier le met proposé, c’est le moins qu’on puisse dire. Pour un qui dit Good Good, plusieurs restent imperturbables, font la moue, voire déclinent poliment l’offre. Et encore, on n’a pas vu les rushs…

On a l’impression d’être au Far West, au temps des gentils trappeurs venus échanger des peaux contre des babioles et de l’alcool.

Si Emery Doligné, blogueur influent, n’est pas trop pris par le Web08, je serais ravi de comprendre ce qu’il trouve de si « énorme » à l’opération.

Peut être la découverte par les Américains que le degré d’hospitalité est souvent inversement proportionnel à celui de la richesse des accueillants…

Le moment le plus étonnant finalement du montage (vers 6’20) est de voir nos valeureux pubards et techniciens américains goûter la nourriture préparée par les Thaïlandais. Non seulement, ils trouvent le plat excellent, mais on peut également sans grand risque affirmer que cette nourriture doit être autrement meilleure sur un plan nutritif et gustatif que le Big/Whopper.

Alors laissons le mot de la faim à un Esquimau, qui confirme bien volontiers "préférer la viande de phoque"...

09 décembre 2008

Martiiiiiiiiiine !!!




















Martine est de retour

08 décembre 2008

L’ostentatoire est-il encore durable ?










Connaissez-vous Thorstein Veblen ? Cet économiste et sociologue américain, écrit en 1899 un ouvrage visionnaire, Théorie de la classe de loisirs, récemment réédité (écrit tout petit et dense...) par Gallimard.

Veblen se penche sur ce qu’il appelle la « consommation ostentatoire ».

Son analyse est la suivante :

Partant du principe que le grand ressort de la propriété privée, avant même l’usage qu’on en fait, c’est la distinction sociale, Veblen postule que la distinction doit susciter l’envie.

La propriété devient alors la preuve facilement reconnaissable d’une estimable réussite.

Posséder, en somme, pour jouir d’une belle réputation.

Mais encore faut-il pouvoir mettre en scène et valoriser ces richesses symboles de réussite et de pouvoir.

C’est ici qu’intervient l’idée de loisir ostentatoire.

Veblen entend par loisir, la consommation improductive de temps, laquelle souligne d’une part le sentiment d’indignité du travail (cf. les Grecs), et d’autre part témoigne de la possibilité de s’offrir une vie d’oisiveté.

Le loisir ostentatoire, c’est donc toutes ces activités qui visent à démontrer l’impérieuse absence de nécessité d’avoir à travailler. Dans la bourgeoisie, cette « tâche » était déléguée traditionnellement à la gente féminine.

Gaspiller du temps est une chose, mais on peut aussi gaspiller le temps de travail de l’homme.

C’est le rôle des domestiques que de montrer que leur maître peut payer des salaires.

L’utilité sociale des domestiques consisterait donc pour l’essentiel à faire bien voir qu’ils sont exempts de travail productif, signifiant par là la capacité du maître à payer des gens à ne pas faire grand-chose. Et donc à signifier sa richesse et sa puissance.

Si le gaspillage de temps apparaît donc une forme précieuse de distinction, l’autre grand ressort de l’ostentation analysé par Veblen est celui de la consommation, qu’il assimile au gaspillage des biens.

A l’égal du Potlach de Mauss qui incarne la capacité à offrir toujours plus que l’autre, et donc à sacrifier sur l’autel de la reconnaissance quantité de biens, Veblen voit dans la consommation ostentatoire le levier moderne qui va permettre aux puissants d’affirmer leur supériorité.

A cet égard, la période des grands palaces du début du 20e siècle et de leur clientèle aristocratique montre bien le glissement du loisir aristocratique vers une envie bourgeoise de consommation ostentatoire.

Consommer de façon ostentatoire est ainsi devenu un loisir en soi.

Et vous, vous en voyez parfois des exemples de consommation ostentatoire autour de vous ?

05 décembre 2008

Campagne hotellière

04 décembre 2008

"Get your fries in the large size, so you can get enough of the best”




















Cette semaine, trois belles histoires de Junkfood à découvrir.

Tout d’abord, ce florilège de campagnes très Seventies pour inciter les Afro-Américains à goûter au charme subtil de la Junkfood.

« Get your fries in the large size » susurrait suavement Mc Do, à une époque où les entreprises de Junkfood ne se préoccupaient pas trop de considérations nutritionnelles ou éthiques.

Loin de moi l’idée de faire porter à la pub pour la Junkfood, la responsabilité de l’obésité – qui reste un phénomène multifactoriel ; mais inversement, il ne fallait pas être un grand stratège pour savoir que ce type de pub ne pouvait qu’amplifier des prédispositions sociales, environnementales et génétiques chez certaines populations (en l’occurrence pauvres et Afro-américaines) à développer surpoids et obésité…

Au final en 2003, si 65% des Américains étaient en surpoids, c’était le cas de 77% des femmes afro-américaines.

Petit point amusant pour les amateurs, l'une des affiches (en visuel) de l'époque disait "You're welcome to come as you are". Tiens, mais ce ne serait pas la campagne actuelle qui nous raconte ça: Venez comme vous êtes. A croire que le DC de la campagne s'appelle Lavoisier!!!

Deuxième histoire, et suite des campagnes développées par Crispin Porter & Bogusky pour Burger King. Le premier épisode, très amusant, consistait à filmer en caméra cachée la réaction de consommateurs amateurs de BK, à l’annonce de la suppression de leur sandwich favori, le Whopper.

Cette fois-ci, l’idée est plus saugrenue. Dans le combat sans fin entre BK et Mc Do, tout l’enjeu est donc de savoir qui est le meilleur.

Alors l’idée est la suivante : délocaliser le principe du groupe conso ! Monter une opération pour aller à la rencontre d’individus habitant en Thaïlande, Roumanie et au Groenland et leur demander de départager le Whopper du Big Mac. Avec un imparable argument de neutralité : ces populations n’ont jamais goûté un hamburger de leur vie, voire n’ont pas de mot pour le désigner.

On se doute bien que le Whopper risque de sortir favori. Quant à savoir si c’est un grand pas pour l’homme que d’introduire la Junkfood dans des contrées qui en seraient apparemment privées (on peut quand même se poser la question : même au fin fond de la Roumanie, on n’est quand même pas au fin fond de l’Amazonie), je vous laisse en juger.

Enfin dernière histoire de Junkfood, en provenance d’Angleterre.

La British Heart Fondation, qui s’était déjà illustrée par son précédent dispositif publicitaire, remet le couvert si l’on peut dire, avec un dispositif online qui vise à faire prendre conscience les jeunes des risques cardiaques liés à la malbouffe.

Le site permet de créer une mini-version de soi-même. Puis de se voir physiquement évoluer dans le temps (chaque jour online équivaut à trois ans) en fonction de ses choix nutritionnels.

Encore une campagne à l’anglaise (Entertaining first and educationnal second), qui ne prend pas de gants pour s’adresser aux jeunes, sait utiliser leur univers (jeux vidéo online) et délivre au final un message fort et écouté (plus de 100 000 visiteurs uniques en moins d’une semaine).. A comparer avec notre dispositif pour les jeunes Mangerbouger

02 décembre 2008

Passe le splif !















Décidément! Après les mésaventures de l'ancien directeur de la rédaction de Libé, voici venu les récits sur l'approche pleine de pédagogie mise en œuvre par les fins limiers du Gers pour lutter contre le dramatique danger du pétard à l'école. Ci-dessous le témoignage d'une élève de 13 ans à Marciac, quelque peu déstabilisée par les méthodes des pandorres.

J’ai eu cette semaine un mail concernant une descente de police dans un lycée du Gers… On a pu entendre aussi le témoignage sur France inter. J’étais absolument abasourdi par les méthodes utilisées… Mais vous savez parfois on se dit que les gens exagèrent dans leur témoignage…. Bref, je reste interrogateur !

Mais voilà que ce WE, j’accueille ma fille Zoé -elle a 13 ans- de retour du collège de Marciac. Elle me raconte son mercredi au collège… colère à l’intérieur de moi… révolte… que faire???
J’ai demandé à Zoé d’écrire ce qu’elle me disait là. Elle a accepté.
Voici donc son témoignage, avec ses mots à elle :

« Il nous l’avait dit, le CPE, que des gendarmes allaient venir nous faire une prévention pour les 4ème et les 3ème.
Ce mercredi là (19/11/2008), toutes les classes sont entrées en cours comme à leur habitude, en suivant les profs.
A peine 10 minutes plus tard - nous étions assis-, deux gendarmes faisaient déjà le tour de la salle où nous étions. La prof avec qui nous étions, les regardait en nous disant « Ils font leur ronde!?? » . Elle n’était à priori au courant de rien bien sûr. Soudain , la porte s’est ouverte, laissant entrer deux gendarmes… Enfin non, pas exactement!!! Il y avait un monsieur chauve habillé en militaire ( le dresseur de chien en fait!) et un gendarme très gros.

Le chauve nous a dit: « Nous allons faire entrer un chien! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas! Quand il mord, ça pique! »
Enfin il a dit ça, à peu près… Je me rappelle surtout du « Quand il mord, ça pique! »

Après, il est sorti deux minutes et est revenu avec deux autres gendarmes et le chien. Les gendarmes se sont placés aux deux extrémités de la classe tandis que le dresseur regardait son chien déjà à l’œuvre. Le chien s’appelait Bigo. Bigo s’est acharné sur plusieurs sacs, en mordant et arrachant tout ce qui dépassait. Quand à la prof, elle restait derrière son bureau bouche bée.
Le chien s’est attaqué au sac de mon amie, à coté de moi. Le dresseur a claqué des doigts en disant: « Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires! » Elle a rangé son sac, s’est levée et s’est apprêtée à sortir mais le dresseur l’a repris vite: « Et ton manteau! » Elle a rougi et emporté aussi son blouson.

Plusieurs personnes de la classe sont ainsi sorties. Le chien vient alors sentir mon sac. Voyant que le chien ne scotchait pas, que rien ne le retenait là, le dresseur lui a fait sentir mon corps avant de s’empresser de me faire sortir. Dehors m’attendait une petite troupe de gendarmes… Enfin, non, pas dehors: nous étions entre deux salles de classe.
Me voyant arriver, ils se dépêchèrent de finir de fouiller une autre fille. Mon amie était déjà retournée dans la classe. Quand ils eurent fini, ils s’emparèrent de mon sac et le vidèrent sur le sol. Un gendarme me fit vider les poches du devant de mon sac. Il vérifia après moi. Je n’étais pas la seule élève. Avec moi, il y avait une autre fille qui se faisait fouiller les poches par une gendarme.
Ils étaient deux gendarmes hommes à la regarder faire. Le Gendarme qui fouillait mon sac vida ma trousse, dévissa mes stylos, mes surligneurs et cherchait dans mes doublures.
La fille qui était là fouillée elle aussi, se fit interroger sur les personnes qui l’entouraient chez elle. Elle assurait que personne ne fumait dans son entourage. Ils la firent rentrer en classe.

C’était à mon tour! La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regards des deux autres gendarmes…..
Je décris: Un gendarme à terre disséquait mes stylos, un autre le surveillait, un autre qui regardait la fouilleuse qui me fouillait et le reste de la troupe dehors. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. Elle cherche dans mes chaussettes et mes chaussures. Le gars qui nous regardait, dit à l’intention de l’autre gendarme: « On dirait qu’elle n’a pas de hash mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier! On ne sait jamais… » Ils ont souri et la fouilleuse chercha de plus belle! Elle cherche dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee shirt sans bien sûr rien trouver. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas!!!!!!

Je dis à l’intention de tous « C’est bon arrêtez, je n’ai rien!!!! »
La fouilleuse s’est arrêtée, j’ai remis mon sweat et mon fouilleur de sac m’a dit: « tu peux ranger! ».

J’ai rebouché mes stylos et remis le tout dans mon sac et suis repartie en classe après avoir donner le nom du village où j’habite.
De retour en classe, la prof m’a demandé ce qu’ils ont fait. Je lui ai répondu qu’ils nous avaient fouillé. Je me suis assise et j’ai eu du mal à me consacrer au math!

Tout ça c’est ce que j’ai vécu mais mon amie dans la classe à coté m’a aussi raconté.
Le chien s’est acharné sur son sac à elle et elle a eu le droit au même traitement. Mais ses affaires sentaient, alors ils l’ont carrément emmené à l’internat où nous dormons. Le chien s’est acharné sur toutes ses affaires m’a t-elle dit. Le gendarme lui a demandé si elle connaissait des fumeurs de hash, vue qu’ils ne trouvaient rien. Elle leur a simplement répondu que le WE dernier elle a assisté à un concert!
Le CPE l’a ramené ensuite au collège et elle m’a raconté.

Après les cours, le principal a rassemblé tous les élèves et nous a dit que bientôt allait avoir lieu une prévention pour tout le monde.

Une prévention? Avec des chiens? Armés comme aujourd’hui?

Une élève de 4ème nous a dit que le chien s’est jeté sur son sac car il y avait à manger dedans. Elle a eu très peur.
Les profs ne nous en ont pas reparlé….Ils avaient l’air aussi surpris que nous!
Tous les élèves de 3ème & 4ème ont du se poser la même question: Que se passe t il?
Et tous les 6ème et 5ème aussi même si ils n’ont pas été directement concernés! »

Zoé.D.R

Mais que fait la police!

Co-voiturage



Donc, c’est aujourd’hui que les trois patrons de Ford, GM et Chrysler retournent plaider leur cause devant le Congrès américain.
Il s’agit de négocier la somme de 25 milliards pour éviter la banqueroute. Les experts s’accordent pour dire qu’il en faudrait au moins le double et que ce n’est qu’un début. Bref, on comprend les réticences des congressistes à faire un chèque en blanc dans le contexte actuel à une industrie automobile qui n’a jamais brillé par son anticipation et qui a toujours pesé de tout son poids pour maintenir le prix de l’essence suffisamment bas aux USA.
Le grand jeu du moment étant apparemment de savoir qui de l’administration Bush ou de la future administration Obama sera vu comme étant responsable de la faillite de l’industrie automobile. Bush et Paulson ayant déjà le cas Lehman Brothers, on peut raisonnablement parier qu’il est pour ceux-ci urgent d’attendre de prendre une nouvelle décision …
La semaine passée, nos trois compères s’étaient donc déplacés pour faire l’aumône dans leur jet privé respectif, causant par là un désagréable problème d’image comme on dit dans les RP.
Donc cette semaine, les RP ont fait leur boulot et fait savoir à qui veut l’entendre que nos trois patrons allaient faire le trajet Détroit-Washington par la route, et en utilisant bien évidemment des véhicules de leur marque respective. Ah le sens du sacrifice des grands patrons!
Ah ces patrons,

01 décembre 2008

"Voici venu le temps de Wal-Mart"














Vu dans Libé ce matin.
Un vigile de 34 ans, embauché temporaire, s'est vu - à l'ouverture des portes d'un Wal-Mart - littéralement piétiné par la foule en furie qui faisait la queue depuis des heures à l'occasion du Black Friday, jour rituel de soldes aux USA après le Thanksgiving.
Le NY Times revient également sur l'affaire.
Le patron de Wal-Mart se félicitait récemment de la pertinence de son modèle économique dans le contexte actuel de crise.
Serait-il devenu plus dangereux d'ouvrir les portes d'un magasin un jour de solde, que d'officier à l'entrée d'un taureau dans une arène ?
L'accident n'a semble-t-il pas dissuadé les consommateurs présents de continuer leurs emplettes...
On a l'impression de lire un bouquin de Ballard!